LE NOUVEL HORIZON DU CHRISTIANISME

18 Septembre 1974 - New York, New York

Mesdames et Messieurs, je suis très heureux de me trouver ici ce soir et je vous remercie d'être venus. C'est au nom de Dieu que nous sommes tous rassemblés dans ce cadre impressionnant du Madison Square Garden.

Le sujet que j'aborderai ce soir est "Le Nouvel Horizon du Christianisme". Mais auparavant, je voudrais vous rappeler que je ne suis pas venu ici pour répéter ce que vous savez déjà. Je suis venu vous révéler quelque chose de nouveau. Je voudrais partager avec vous une révélation qui vient de Dieu.

Il n'y a qu'un seul Dieu, un Christ, une Bible. Aujourd'hui pourtant, le monde chrétien à lui seul compte plus de 400 confessions proposant toutes, à partir de la même Bible, différents points de vue, différentes interprétations.

Ce qui nous intéresse, ce n'est pas la façon dont l'homme interprète la Bible, mais la façon dont Dieu l'interprète et ce qu'est vraiment la volonté de Dieu. Il n'est donc pas en ce domaine d'intervention humaine qui puisse nous satisfaire. La réponse doit nous venir de Dieu, sous forme de révélation.

Cette révélation, je veux la partager avec vous ce soir. Etant donné que ce message vient de Dieu et qu'il s'agit du point de vue de Dieu, son contenu risque de différer de ce que l'homme attend. Il se peut donc qu'il soit tout à fait nouveau à vos yeux. Mais nous avons besoin d'idées nouvelles - venant de Dieu - parce que l'homme est à cours d'idées. C'est pourquoi je suis venu m'adresser à vous ce soir. Je demande à chacun d'entre vous d'ouvrir son esprit et son coeur pour que l'Esprit de Dieu puisse intervenir directement.

Depuis 2000 ans les Chrétiens du monde entier attendent le grand jour prophétisé dans la Bible : le jour de la Seconde Venue du Seigneur. Parce que cette Seconde Venue du Christ a été la promesse de Dieu, elle doit s'accomplir d'une manière absolue.

Pourquoi le Seigneur doit-il venir une seconde fois ? Il vient pour que la volonté de Dieu s'accomplisse. Quelle est donc la volonté de Dieu ? Savons-nous exactement en quoi consiste Sa volonté ?

Dieu est éternel, immuable et absolu, et Il a une seule volonté qui est aussi éternelle, immuable et absolue. Au commencement, Dieu avait un but précis en créant l'univers et ce monde. Ce but fut la raison de la création. Et Dieu entreprit la création de l'univers et de l'homme pour accomplir ce but.

Selon la Bible, après la création du premier homme et de la première femme, Dieu leur donna un commandement :

"Mais de l'arbre de la connaissance du bien et du mal tu ne mangeras pas, car le jour où tu en mangeras, tu mourras certainement" (Gn.2:17).

Dieu leur demanda d'obéir à Son commandement. Dieu impliquait que, par l'obéissance d'Adam et Eve à la loi, Son but serait accompli. Mais Dieu montra aussi clairement quelles seraient les conséquences d'une désobéissance. Il dit à l'homme : "Le jour où tu en mangeras, tu mourras certainement". Le résultat de la désobéissance était la mort.

Pourtant Adam et Eve désobéirent à Dieu. Le résultat fut la chute de l'homme. L'homme fut victime d'une mort spirituelle et le but de Dieu ne fut pas réalisé. La chute de l'homme signifie la déviation de l'état originel prévu par Dieu. Adam et Eve s'écartèrent du but pour lequel ils avaient été créés. Ils firent le mauvais choix et le résultat fut l'opposé de ce que Dieu avait originellement prévu.

Après leur désobéissance, Dieu n'eut d'autre choix que d'expulser cet homme et cette femme du Jardin d'Eden. Le Jardin d'Eden est une représentation symbolique du Royaume de Dieu sur la terre. Adam et Eve ne méritaient plus la citoyenneté du Royaume de Dieu, ils furent donc chassés dans les sphères à l'écart de Dieu, dans un enfer vivant qui était leur propre création.

Le Royaume de Dieu sur la terre

Si Adam et Eve avaient obéi à Dieu, ils auraient établi le Royaume de Dieu sur la terre. A quoi ressemblerait ce Royaume ? Adam et Eve avaient été créés sans péché avec la capacité de devenir parfaits. Ils auraient grandi jusqu'à atteindre la perfection en obéissant à la loi de Dieu. En grandissant vers la perfection, leur relation devait être celle de frère et soeur. Ils auraient dû en fait instaurer la vraie tradition de la fraternité.

Qu'est-ce que la perfection ? C'est l'union totale de l'homme avec Dieu. Un homme est censé être le temple de Dieu, le temple où souffle l'Esprit de Dieu. Un tel homme est divin, tout comme Dieu est divin ; un tel homme est saint comme Dieu est saint. Jésus fut le premier homme à atteindre cet état de perfection. Jésus ne parlait pas d'autre chose lorsqu'il disait :

"Croyez-m'en, je suis dans le Père et le Père est en moi" (Jn.14:11)

Quand vous devenez un avec Dieu, Son pouvoir divin est le vôtre et vous êtes alors parfaits comme Dieu est parfait. C'est le but de l'homme indiqué par Jésus lorsqu'il dit :

"Vous donc serez parfaits comme votre Père céleste est parfait." (Mt.5:48)

Dieu créa un être masculin et un être féminin. Pourquoi ? Parce qu'après qu'ils aient atteint l'état de perfection, Dieu voulait les unir en un couple céleste en bénissant leur mariage. Dieu avait l'intention de fonder Son Royaume avec Adam et Eve comme premiers époux.

Si cela était devenu une réalité, la bénédiction de Dieu "Soyez féconds et multipliez-vous" aurait été accomplie. Il aurait donné aux premiers parents le pouvoir de multiplier les enfants de Dieu. Et ces enfants auraient été sans péché et parfaits. Comment aurait-il pu en être autrement ? La race humaine n'aurait jamais connu le péché. En ayant des enfants, Adam et Eve seraient devenus Vrai Père et Vraie Mère centrés sur Dieu - les Vrais Parents de l'humanité.

Si Adam et Eve avaient formé cette première famille centrée sur Dieu, celle-ci aurait engendré une tribu centrée sur Dieu, une nation centrée sur Dieu et un monde centré sur Dieu que Dieu seul aurait dominé. Le règne de la perfection aurait ainsi été établi dès le commencement et pour l'éternité.

En quel lieu Dieu créa-t-Il Adam et Eve ? Dans les airs ? Dans l'espace ? Non, ici, sur la terre. En prospérant, la famille d'Adam aurait donc dû amener la réalisation de l'idéal de Dieu sur la terre et Dieu serait devenu le centre de l'humanité. Cette réalisation n'aurait été rien d'autre que le Royaume de Dieu sur la terre, où Dieu aurait demeuré avec l'homme.

Si ces choses avaient été accomplies au commencement, nous n'aurions pas tant de races et tant de langues différentes. Nous appartiendrions tous à l'unique race d'Adam selon la seule tradition d'Adam. Et la langue d'Adam serait notre langue universelle. Et en fait, le monde entier formerait une seule nation sous la souveraineté de Dieu.

Ainsi, selon le plan de Dieu, tous les hommes étaient censés naître dans le Royaume de Dieu sur la terre. Nous aurions dû connaître une vie céleste sur la terre. Puis, quand notre vie physique sur la terre aurait pris fin, nous aurions été élevés dans le Royaume de Dieu, dans le ciel spirituel où nous aurions vécu pour l'éternité. Tel était le plan originel de Dieu.

Ni Satan, ni le mal, ni l'enfer n'auraient existé dans un tel monde. En vérité, Dieu n'a pas créé l'enfer. Il n'est pas de Père qui construirait une prison pour ses propres enfants au moment de leur naissance. Pourquoi Dieu aurait-Il besoin d'un enfer pour Ses propres enfants ? Seul le Royaume Céleste faisait partie de la volonté originelle de Dieu. A cause du péché, pourtant, l'homme perdit sa valeur originelle et fut réduit à l'état de rebut. Ainsi, l'enfer ressemble à une vaste décharge. Mais cette situation n'intervint qu'après la chute de l'homme.

Le Royaume de l'enfer - paradis perdu

Examinons plus profondément la condition de l'homme déchu et du monde déchu. Dans Jean 8:44 nous lisons que Jésus dit : "Vous avez pour père le diable".

Par la chute, l'homme fut soumis à la fausse paternité de Satan. L'homme changea de père. Nous avons abandonné notre Vrai Père, Dieu, et nous nous sommes unis avec un faux père, Satan. Le premier homme et la première femme devinrent les enfants de Satan.

Sous la fausse paternité de Satan, Adam et Eve s'unirent comme un couple illégitime, sans la bénédiction ou la permission de Dieu, et en engendrant des enfants, ils se trouvèrent tous placés sous la souveraineté du faux père. Tous naquirent comme les enfants du péché et non comme les enfants de Dieu.

La multiplication des enfants du péché d'une génération à l'autre a donc entraîné ce monde déchu, ce monde pécheur. Parce que nous n'avons pas eu Dieu comme centre, il en est résulté un monde de péché, un monde de méfiance, un monde de crime, un monde de guerre. Quant à nous, nations et sociétés de ce monde, nous pouvons nous détruire les uns les autres sans éprouver la moindre peine. Ce monde est le Royaume de l'enfer sur terre.

Le maître de ce monde, en vérité, n'est pas Dieu mais Satan. C'est pourquoi Jean 12:31 mentionne que Satan est le Prince de ce monde. Nous savons que cet univers a été créé par Dieu. Nous savons que Dieu a créé l'homme. Mais Dieu n'est pas le maître car l'homme a changé de maître. L'homme a trahi Dieu et s'est uni avec un faux maître, Satan. Ce Satan devint le père de l'humanité.

La chute de l'homme a douloureusement affecté notre Père céleste dans Son coeur. Dieu perdit tout lorsque l'homme se retourna contre Lui. C'est pourquoi nous lisons dans la Genèse :

"Yahvé Se repentit d'avoir fait l'homme sur la terre et Il S'affligea dans Son coeur." (Gen. 6:6)

Dieu fut affligé parce que tout ce qui était contraire à Sa volonté était devenu une réalité. Si l'intention de Dieu avait été accomplie, Il aurait éprouvé de la joie. Si les conséquences de la chute avaient été le résultat de Son propre plan, pourquoi Dieu Se serait-Il affligé dans Son coeur ? Pourquoi Se serait-Il repenti d'avoir créé l'homme ?

Le Salut est la restauration

Le Dieu tout-puissant est un Dieu d'amour, un Dieu de miséricorde. Son coeur est compatissant et affligé par la mort qui a touché Ses enfants. Il sait qu'aucun homme n'est capable de briser ses chaînes et de s'arracher au péché par lui-même. Il sait qu'une seule force est capable de conduire l'homme au Salut : Dieu Lui-même. Et Dieu, dans Sa miséricorde, est déterminé à sauver ce monde.

Qu'est-ce que le Salut ? Le Salut est simplement la restauration. Que fait un docteur pour sauver son patient ? Il le ramène à la santé. Ce processus s'appelle une guérison. Que feriez-vous pour sauver une personne qui se noie ? Vous la sauveriez en la tirant de l'eau et en la ramenant sur la terre ferme. Il s'agirait dans ce cas d'un sauvetage.

De même, sauver l'homme, pour Dieu, signifie le restaurer en le ramenant de son état anormal, dévié, à son état originel de bonté. Le Salut équivaut donc à la restauration. Dieu va restaurer le Royaume de l'enfer jusqu'à le transformer en Royaume Céleste. Dieu a clairement manifesté Sa détermination dans la Bible :

"Aussitôt dit, aussitôt fait ! Projet à peine formé aussitôt exécuté !" (Is. 46:11)

Dieu ne dit pas qu'il se pourrait qu'Il le fasse. Il dit qu'il le ferait, montrant Sa détermination absolue de restaurer l'homme et le monde selon Son projet originel.

Comment ? Grâce au Messie. Pour restaurer l'humanité, Dieu envoya Son fils unique Jésus-Christ, comme Sauveur, comme le Messie. Il y a 2000 ans, Jésus-Christ vint dans notre monde comme l'Auteur de la Vie. Il vint pour transformer tous les pécheurs et en faire des hommes semblables au Christ. Il vint pour restaurer le Royaume de Dieu sur la terre. C'est pourquoi Jésus-Christ proclama comme son premier Evangile :

"Repentez-vous car le Royaume de Dieu est proche" (Mt.4:17).

Avec la venue de Jésus-Christ, les hommes se trouvaient vraiment au seuil du Royaume de Dieu.

Préparation pour le Messie

Cependant, avant de pouvoir envoyer Son Fils pour restaurer le monde, Dieu devait préparer progressivement le chemin, en commençant avec un individu, puis en élargissant Son action à l'échelle d'une nation, afin d'établir un fondement de foi sur lequel le Messie puisse venir.

Finalement, ce monde a été celui de Satan. Si le Messie devait venir en ce monde sans qu'aucun fondement n'ait été préparé, le monde satanique le détruirait. Dieu travailla donc prudemment et avec zèle pour établir une nation, un Etat souverain qu'Il put contrôler. La nation élue d'Israël était le résultat de cette préparation pour le Messie.

Dieu prépara la nation d'Israël comme une base pour le Messie. Sur le fondement de foi d'Israël, Dieu put envoyer Son ultime champion, le Messie. De même, le Christianisme est aujourd'hui la base du Messie pour sa Seconde Venue. Et les Chrétiens sont censés établir un fondement de foi pour le retour du Messie à l'heure finale où tout va s'accomplir.

Aujourd'hui, plus que jamais, le Messie est notre seul espoir ! La mission du Messie est la restauration qui consiste à arracher au monde du mal l'humanité déchue qui souffre, et à amener l'homme à la perfection et à la bonté originelle de Dieu. Le Messie doit détruire la souveraineté mauvaise de Satan sur le monde et établir la souveraineté de Dieu.

Jésus-Christ est venu en tant que Messie il y a 2000 ans dans ce but : restaurer le Royaume de Dieu. Aujourd'hui, nous attendons la Seconde Venue du Christ. Le but de cette Seconde Venue du Christ est exactement le même : restaurer le Royaume originel de Dieu. C'est le seul but et la seule volonté de Dieu.

Nous, Chrétiens, sommes aujourd'hui le peuple élu de Dieu. Les Chrétiens sont les collaborateurs du Christ. Ainsi, notre rôle est de préparer un fondement pour le Seigneur, de l'accueillir et de l'accepter lorsqu'il viendra, de l'aider dans sa mission qui est d'éliminer Satan de la face de la terre et d'amener tous les hommes au Salut. Cependant, aujourd'hui, les Chrétiens ne sont pas sûrs de ce qu'est la volonté de Dieu. Nous sommes plus intéressés par notre Salut personnel et par l'assurance d'avoir notre petit coin de ciel. Mais ce n'est pas ce que Dieu attendait des Chrétiens à l'origine.

"Où es-tu, mon David ?"

Dieu cherche Ses champions parmi les Chrétiens d'aujourd'hui. Et l'oeuvre de Dieu a besoin d'un esprit de sacrifice. Combien de Chrétiens disent encore : "Utilise-moi comme un agneau sur Ton autel, et sauve le monde par mon sacrifice" ? Dieu cherche un esprit d'abnégation. Dieu cherche des porteurs de croix au vingtième siècle. Et aujourd'hui, les Chrétiens demeurent sourds à cet appel.

Au lieu de cela, les Chrétiens d'aujourd'hui réclament "leur ciel", "leur Salut". Et Dieu ? Et le reste du monde ? Pensez-vous pouvoir conserver votre petit coin de ciel alors que le reste du monde s'écroule ? Non. Par contre, si le monde entier est sauvé, est-ce que notre propre Salut n'est pas déjà assuré ?

Si les Eglises chrétiennes continuent à suivre le même chemin centré sur soi, l'esprit du Christianisme est voué au déclin. Avant de réclamer notre propre Salut, versons des larmes pour l'accomplissement de la volonté de Dieu. Nous devons soulager Dieu de Son chagrin, de Sa tristesse. Quand nous aurons résolu les problèmes de Dieu, les problèmes de l'homme seront résolus automatiquement. Alors un feu chrétien brûlera vraiment pour réconforter le coeur brisé de Dieu, non pas pour nous-mêmes.

En 2000 ans d'histoire, les Chrétiens ont eu de nombreuses possibilités d'amener le monde entier vers Dieu. Mais en fait, les Chrétiens ne connaissaient pas clairement la volonté de Dieu. Ils n'ont pas agi quand l'occasion se présentait.

Cette même occasion se présente à nouveau. Elle se présente cette fois en Occident. Si aujourd'hui les Chrétiens occidentaux reconnaissent la volonté de Dieu et agissent en conséquence, nous pourrons mettre ce monde sens dessus dessous et instaurer le Royaume de Dieu sur la terre. L'heure de la Seconde Venue du Christ est proche, cependant nous ne sommes pas conscients des signes des temps.

Au lieu de continuer de demander à travers la prière : "Que Ton règne vienne, que Ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel" (Mt.6:10), nous pouvons aujourd'hui agir selon la volonté de Dieu et faire de ce Royaume de Dieu une réalité ici-même, parce que nous sommes déjà parvenus à l'heure de l'accomplissement prévu par Dieu.

Chacun de nous fait partie du corps du Christ ; aussi, quand le Christ viendra, nous serons les prolongements de son corps vivant. Si chacun de nous est prêt à être cloué sur la croix afin que notre monde vive, nous ferons réellement de ce monde le Royaume des Cieux. Vivre et mourir pour Dieu et pour le Christ, tel est le privilège des Chrétiens !

Rappelez-vous ! La volonté de Dieu est de sauver le monde entier, non pas seulement les Chrétiens, ou seulement les Eglises. Il y a un verset de la Bible universellement connu que nous avons tous appris dans nos jeunes années au catéchisme :

"Dieu a tant aimé le monde qu'Il a donné Son Fils unique, pour que tout homme qui croit en lui ne périsse pas mais ait la vie éternelle" (Jn.3:16).

L'accent est mis ici sur le mot "monde". Dieu a tant aimé le monde, non pas seulement l'Eglise, ni seulement les Chrétiens ou un peuple en particulier, mais le monde entier. C'est pour cette raison - pour sauver le monde - que le Messie est envoyé.

Si vous posiez cette question à notre Seigneur : "Es-tu le Sauveur des Chrétiens seulement ?", il vous répondrait : "Non ! Je suis le Sauveur de toute l'humanité." Si vous demandiez à Dieu : "Es-Tu le Dieu des Chrétiens ?", Dieu dirait : "Non ! Je suis le Dieu de l'univers, le Dieu de toute la création, le Dieu de tous les hommes."

Il y a 2000 ans, les hommes attendaient la venue du Messie, mais pour des raisons très égocentriques. Ils pensaient que le Messie venait comme une sorte de conquérant militaire pour les venger, vaincre l'Empire romain, et pour récompenser Israël en lui apportant la gloire et la puissance au sens terrestre. Ils n'avaient tout simplement rien compris.

Le Messie venait au contraire vers le peuple d'Israël afin de l'utiliser comme un instrument ou comme un sacrifice pour toucher le reste du monde, pour amener le monde entier au Salut de Dieu.

Oui, Dieu a décidé de restaurer le monde entier, et d'amener toute l'humanité au bien et à la perfection. Si Dieu n'était pas en mesure de faire cela, Dieu serait un Dieu de défaite. Vaincu par qui ? Par Satan ! Dieu alors ne serait pas Dieu.

Mettez-vous à la place de Dieu. Lorsqu'Il se penche sur les Chrétiens aujourd'hui, je ne pense pas qu'Il soit satisfait. Il voit qu'une grande bataille se prépare, qu'il faut soutenir et remporter. Dieu doit faire face au formidable pouvoir de l'ennemi, le pouvoir de Satan, le pouvoir du péché.

Dieu a besoin d'un David moderne pour affronter le Goliath Satan. N'entendez-vous pas Dieu s'écrier : "Où est Mon David ? Où es-tu, Mon David ?" et Dieu attend que les Chrétiens d'aujourd'hui répondent : "Oui, Seigneur ! Je suis Ton David. Que Ta volonté soit faite !"

Mais les Chrétiens de ce monde semblent plongés dans un profond sommeil et la poignée de ceux qui sont éveillés passent leur temps à se quereller. Le temps de la moisson est venu en cet automne cosmique, mais Dieu n'a aucun ouvrier à envoyer aux champs.

Depuis la chute de l'homme, Dieu a soutenu une guerre divine contre le pouvoir de Satan. Cette guerre n'est pas terminée. La bataille finale est encore à venir. Le Christ vient pour la seconde fois comme commandant en chef, pour l'engager. Et l'heure est arrivée. Pourtant, hélas, aucun soldat céleste n'est prêt. Les Chrétiens sont plongés dans le sommeil.

Jusqu'ici Dieu n'a pu engager qu'une "guérilla" contre Satan, non pas une guerre totale ; cependant, Il s'est préparé pour un grand jour, un "jour J" céleste (comme le jour J du débarquement en Normandie) où Il pourra lancer une très large offensive. Ce jour est le retour du Christ. Ce jour J de Dieu est tout proche ! La Bible est le récit de la patiente préparation de Dieu, conduisant l'humanité vers cette bataille finale. L'accomplissement de la Bible est la Venue du Seigneur, le retour du Christ pour ce jour J.

La Bible est un message codé

Comment définir la Bible avec précision ? La Bible a été considérée comme un livre mystérieux. Cependant, la Bible contient le message de Dieu pour vous et moi.

La Bible n'utilise pas le langage courant, mais elle est écrite en symboles et en paraboles. Savez-vous pourquoi Dieu a présenté la Bible sous forme de symboles et de paraboles ? Pourquoi n'a-t-Il pas exprimé clairement la vérité ? Dieu a dû confronter le monde du mal. A travers les âges, Il a choisi Ses ouvriers, Ses champions dans le monde déchu. Abraham fut l'un de ces champions. Noé en fut un autre.

Et les champions de Dieu furent toujours en minorité absolue dans ce monde mauvais. Si Dieu avait révélé Sa stratégie trop ouvertement ou trop simplement, ces renseignements auraient été utilisés par l'ennemi contre Ses propres champions. C'est pourquoi la Bible est écrite comme un message codé, afin que seuls les agents ou les champions de Dieu puissent la déchiffrer et non l'ennemi.

Procédons à une analogie. Pour assurer sa sécurité, l'Amérique envoie beaucoup d'agents dans les pays d'Outre-Mer pour amasser des renseignements vitaux concernant ses ennemis potentiels. Quand les quartiers généraux communiquent avec ces agents d'Outre-Mer, particulièrement en territoire ennemi, est-ce qu'ils communiquent ouvertement et simplement ? Non. Personne ne serait d'une telle naïveté. Ils communiquent en messages codés, en messages secrets, de manière à ce que l'ennemi ne puisse pas les déchiffrer.

Au cours de l'histoire, les hommes loyaux n'ont connu rien d'autre que la souffrance sur cette terre, simplement parce qu'ils étaient en territoire ennemi, et Satan ne veut pas que les agents de Dieu mènent à bien leur mission. Lorsque les forces de Satan découvrent des représentants de Dieu, elles essayent de les détruire.

Nous devons comprendre que Dieu a dû donner Ses instructions en messages codés. Ainsi, la Bible est écrite en symboles et en paraboles. Dans un sens, la Bible est mystérieuse à dessein. Comment pouvons-nous connaître le sens véritable de ces symboles et de ces paraboles ?

C'est simple, dans un sens. Si vous êtes un agent envoyé par votre quartier général et si vous voulez déchiffrer un message codé, vous devez soit avoir un dictionnaire chiffré soit communiquer directement avec votre quartier général. De même, la signification des symboles et des paraboles de la Bible ne peut s'éclairer que lorsque nous entrons en communication avec notre "quartier général", c'est-à-dire avec Dieu. C'est le seul vrai moyen de connaître la signification ultime de la Bible.

Il y a 2000 ans, notre Seigneur Jésus-Christ a apporté le plan du Royaume des Cieux sur la terre. Cependant, il n'a pas pu parler directement de son projet, même à ses propres disciples. Jésus parlait en figures et en paraboles. Pourquoi ?

Jésus connaissait les circonstances adverses dans lesquelles il devait travailler. Il existait une pression politique de la part de l'Empire romain. Il y avait la monarchie au pouvoir qui s'opposait à tout changement. Il y avait un système religieux puissant et une forte tradition religieuse. Tous ces éléments pouvaient aller à l'encontre du Royaume de Dieu.

Jésus vint pour allumer le feu de la révolution en l'homme, qui en temps voulu aurait dû changer les structures et la vie de la nation entière. Mais il ne put parler directement de ces choses y compris à ses propres disciples. Il dut au contraire parler en figures et en paraboles en disant :

"Entende qui a des oreilles pour entendre." (Luc 14:35)

Si vous essayez d'interpréter la Bible littéralement, sans comprendre la nature du message codé de la Bible, vous risquez de faire une grave erreur. Par contre, en ce jour, à cette heure, ce dont le monde chrétien a besoin, c'est d'une révélation de Dieu. Dieu doit nous révéler Son plan ; Il doit nous communiquer Son programme et nous donner des instructions concernant ce qu'il faut faire aujourd'hui. En effet, Dieu l'a promis en disant, dans Amos 3:7 :

"En vérité, le Seigneur Yahvé ne fait rien qu'Il n'ait révélé Son dessein à Ses serviteurs les prophètes."

Ce soir, je suis venu ici à Madison Square Garden non pas de ma propre volonté, mais par obéissance à la volonté de Dieu. Dieu m'a appelé pour être Son instrument, pour révéler le message de Sa dispense du temps présent, afin qu'il puisse y avoir un peuple préparé pour le jour du Seigneur.

Je vais concentrer mon attention ce soir sur la révélation divine concernant la venue du Seigneur du Second Avènement, qui est le sujet le plus important de notre époque. Et, afin de comprendre ce sujet clairement, nous devons d'abord connaître les circonstances de la venue de Jésus-Christ il y a 2000 ans.

Jésus ne vint pas pour mourir

Il est une énigme de l'histoire qui n'a pas été résolue. Pendant les 4000 ans précédant la venue de Jésus-Christ, Dieu a préparé le peuple élu d'Israël en vue du Messie comme je l'ai déjà expliqué. A travers Ses prophètes, Dieu a prévenu le peuple élu qu'il devait se tenir prêt à accueillir le Messie. Dieu oeuvrait pour éveiller une attente, et la ferveur messianique était vraiment grande en Israël. A l'heure dite, Dieu accomplit Sa promesse. Jésus-Christ, le Fils de Dieu, vint parmi les siens au temps prévu.

Qu'arriva-t-il alors ? L'histoire est là pour en témoigner. Les hommes n'ont pas reconnu Jésus. Ils l'ont rejeté, se sont rebellés contre lui, et finalement l'ont cloué sur la croix. Pourquoi ?

Les Eglises chrétiennes disent : "La réponse à cette question est simple : Dieu envoya Jésus-Christ pour mourir sur la croix. La crucifixion correspondait à la volonté de Dieu telle qu'Il l'avait prédestinée depuis le commencement."

Alors, permettez-moi de demander à ces Chrétiens, "Que feriez-vous si Jésus-Christ revenait aujourd'hui ?" Tous les Chrétiens répondront avec assurance : "Nous le recevrions ! Nous l'accueillerions ! Nous nous unirions à lui ! Nous le suivrions !" Permettez-moi de demander encore : "Crucifierez-vous le Christ lorsqu'il apparaîtra ?" Votre réponse sera évidemment : "Non !"

S'il en est ainsi, alors que dire du peuple élu d'il y a 2000 ans ? S'ils avaient accepté Jésus - comme vous le feriez aujourd'hui - auraient-ils dû tout de même le crucifier ? Non ! Ce fut une faute. Ce fut par ignorance qu'ils crucifièrent Jésus-Christ.

La volonté de Dieu était que Son peuple élu accepte le Messie. Mais au lieu de cela, il le crucifia. Et ensuite, les Chrétiens se disculpèrent en disant que c'était la volonté de Dieu. Ridicule ! Cette attitude défie toute logique. Quelque chose a dû avoir lieu. Quoi ?

L'ignorance tua Jésus

Le peuple ignorait qui était Jésus de Nazareth. Il ne reconnaissait pas en lui le Fils de Dieu. S'il avait clairement su que Jésus était le Messie, le Fils de Dieu, il ne l'aurait pas crucifié.

"Il est venu chez lui, et les siens ne l'ont pas reconnu." (Jn.1:11).

Ecoutez le témoignage de Saint Paul :

"...Sagesse qu'aucun des Princes de ce monde n'a connue ; s'ils l'avaient connue, ils n'auraient pas crucifié le Seigneur de la Gloire." (1Cor.2:8)

Si le peuple avait su qui était Jésus, il n'aurait pas crucifié le Seigneur de Gloire. Ce fut une faute. C'est l'ignorance et l'aveuglement qui ont tué Jésus-Christ.

Les Chrétiens du monde entier n'ont pas vraiment compris ce qui s'était réellement passé au temps de Jésus. Si en envoyant Son Fils, le but de Dieu avait uniquement été qu'il soit cloué sur la croix, pourquoi Dieu aurait-Il donc perdu du temps à préparer le peuple élu d'Israël ? Il eut été plus facile d'envoyer Son Fils chez les incroyants ou même chez les sauvages. Ils l'auraient tué plus rapidement et le Salut serait venu plus vite.

Esclaves de la lettre de l'Ancien Testament

Vient alors la question : pourquoi les Israélites ne surent-ils pas qui était Jésus ? Que vous le croyiez ou non, la première raison qui empêcha le peuple choisi par Dieu de reconnaître Jésus comme le Messie fut l'Ancien Testament. Cela peut vous surprendre. Mais le peuple élu d'Israël interprétait l'Ancien Testament de façon littérale. Ils ne réalisaient pas que la Bible étaient écrite en code. Ils prenaient la Bible à la lettre, mot pour mot, lettre pour lettre. En d'autres termes, ils étaient devenus esclaves de la lettre de l'Ancien Testament.

En voici la preuve. Le livre de Malachie dans l'Ancien Testament a une fonction parallèle à celle du livre de l'Apocalypse dans le Nouveau Testament. Il montre clairement par la chronologie et dans la description des Derniers Jours la façon dont le Messie doit venir. Dans Malachie 4:5-6, on trouve ces paroles :

"Voici que je vais vous envoyer Elie le Prophète, avant que n'arrive mon Jour, grand et redoutable. Il ramènera le coeur des pères vers leurs fils et le coeur des fils vers leur père."

Qui était Elie ? C'était un grand prophète d'Israël qui avait vécu approximativement 900 ans avant Jésus-Christ, et qui, selon l'Ancien Testament, monta au ciel sur un char de feu emporté par un tourbillon. Ainsi le peuple croyait qu'Elie reviendrait du ciel sur un char de feu et annoncerait le Fils de Dieu. C'est ce que le peuple attendait.

Mais Elie est-il venu ? Le problème fut qu'Elie ne revint pas de la manière attendue. Le peuple élu d'Israël n'avait jamais entendu parler du retour miraculeux d'Elie. Cependant, un jour, il entendit une déclaration extraordinaire. On proclamait qu'un jeune homme de Nazareth, du nom de Jésus, était le Messie, le Fils de Dieu. C'était vraiment une incroyable nouvelle.

Et quelle fut la réaction immédiate du peuple ? "Impossible ! Comment Jésus de Nazareth pourrait-il être le Fils de Dieu ? Il n'a pas encore été question d'Elie !" Sans Elie, pas de Messie.

Pour accepter Jésus comme Fils de Dieu, les Juifs auraient dû oublier leurs traditions vieilles de 4000 ans et laisser de côté leur Bible. Mais aucun d'eux n'était disposé à le faire. Les Juifs de cette époque ne comprirent pas Jésus, le Fils de Dieu. Ils lui dirent :

"Ce n'est pas pour une bonne oeuvre que nous te lapidons ; c'est pour un blasphème : parce que toi, qui n'es qu'un homme, tu te fais Dieu." (Jn.10:33)

Et ils ramassèrent des pierres, prêts à lapider Jésus-Christ, le Messie. De plus, alors que Jésus accomplissait des oeuvres extraordinaires, faisait des miracles, les Juifs ne l'honorèrent pas. Au lieu de cela, ils lui dirent :

"Celui-là n'expulse les démons que par Béelzéboul, le Prince des démons." (Mt.12:24)

Quelle tragédie ! Jésus-Christ, le Fils de Dieu, le Prince de la Paix, rabaissé et traité de prince des démons !

Ponce Pilate, gouverneur venu de Rome ne voulait pas crucifier Jésus, parce qu'il ne trouvait en lui aucune faute. C'était cependant le peuple même de Jésus qui criait : "Qu'il soit crucifié ! Qu'il soit crucifié !"

Le peuple que Dieu avait préparé pour recevoir Jésus voulait qu'il soit tué, et que le criminel Barabbas soit relâché à sa place. Etait-ce là la volonté de Dieu ? Non ! Jésus fut victime de l'ignorance et de l'aveuglement de son propre peuple qui avait mal interprété la prophétie, mal interprété l'Ancien Testament.

Imaginez qu'Elie soit venu d'une manière surnaturelle, sur un char de feu descendu du ciel, comme les Juifs s'y attendaient. Cela aurait fait grand bruit. Et imaginez qu'Elie soit apparu devant les foules en proclamant : "Cet homme, Jésus de Nazareth, est bien le Fils de Dieu". Je suis sûr qu'alors, tous se seraient agenouillés et l'auraient adoré à l'instant même. Qui donc aurait osé crucifier Jésus-Christ ? Ce n'est cependant pas ce genre de miracle qu'annonçait la prophétie. La prophétie de Malachie concernant la venue d'Elie constitua vraiment un obstacle à la réussite du ministère de Jésus. Quand les disciples de Jésus parcoururent tout le pays d'Israël, enseignant l'Evangile et proclamant que Jésus était le Fils de Dieu, le peuple rejeta ce qu'ils disaient, demandant : "Si votre maître est le Fils de Dieu, où est Elie ? L'Ecriture dit qu'Elie doit venir en premier".

Jean-Baptiste était Elie

Les disciples de Jésus n'étaient pas très en mesure de répondre à cette question. Ils n'avaient en fait pas appris l'Ancien Testament. Ils n'étaient après tout que d'humbles pêcheurs de Galilée, des collecteurs d'impôts, des prostituées. Aussi les disciples embarrassés décidèrent-ils un jour d'aller trouver Jésus pour lui demander de les aider à ce sujet. Cet épisode est rapporté en Matthieu 17:10-13 :

Les disciples lui posèrent alors cette question : "'Que disent donc les scribes, qu'Elie doit venir d'abord ?' Il répondit : 'Oui, Elie doit venir et tout remettre en ordre, mais je vous le dis, Elie est déjà venu.'"

Ce fut un vrai choc pour les disciples. Ils comprirent alors, en référence à la Bible, que Jésus leur parlait de Jean-Baptiste. (Mat.17:10-13)

Jean-Baptiste était-il Elie ? Oui, Jésus l'affirmait. Mais le peuple élu d'Israël ne fut pas convaincu pour autant et trouva cette affirmation scandaleuse. Imaginons que nous puissions transposer ces événements dans notre temps. Jean-Baptiste, il y a 2000 ans, avait une influence énorme, il jouissait d'un grand prestige dans tout Israël comme tout grand prophète, comme tout homme de Dieu - exactement comme Billy Graham aujourd'hui, qui est un grand leader chrétien.

Imaginons qu'un jeune homme inconnu apparaisse soudain et se mette à proclamer à la face du monde qu'il est le Fils de Dieu. Connaissant les Ecritures, vous lui demanderez certainement : "Si tu es le Fils de Dieu, où est Elie qui nous a été promis ?" Si cet homme répond : "Ne savez-vous pas que Billy Graham est Elie ?" Quelle sera votre réaction ? Vous direz certainement : "Impossible ! Comment Billy Graham peut-il être Elie ? Il n'est pas descendu du ciel ? Nous savons tous qu'il vient de la Caroline du Nord !"

Vous ne pourriez accepter cela, n'est-ce pas ? Justement, ce fut à ce même type d'incroyance que notre Seigneur Jésus-Christ fut confronté. Le peuple ne put admettre que Jean-Baptiste était Elie, simplement parce qu'il n'était pas venu du ciel. Le peuple élu d'il y a 2000 ans s'obstinait à croire que la prophétie du retour d'Elie devait s'accomplir littéralement, qu'il devait venir du ciel. Le peuple fut victime pour avoir pris l'Ancien Testament à la lettre.

Jean-Baptiste, un homme qui a échoué

Jésus-Christ continua à prêcher dans tout Israël avec puissance et autorité en dépit d'une opinion publique méprisante. Les Juifs ne pouvaient pas écarter un tel homme à la légère. Ils voulurent en être sûrs. Aussi décidèrent-ils d'aller interroger Jean-Baptiste lui-même afin de résoudre leurs questions une fois pour toutes. C'est ce qu'ils firent, comme nous pouvons le lire en Jean 1:19-21 :

"Ils demandèrent à Jean : 'Qui es-tu ?' Il confessa, il ne nia pas, il confessa : 'Je ne suis pas le Christ'. 'Quoi donc ?' lui demandèrent-ils. 'Es-tu Elie ?' Il dit : 'Je ne le suis pas' - 'Es-tu le prophète ?' Il répondit : 'Non.'"

Jean-Baptiste nia tout. Il dit : "Je ne suis pas Elie". Il nia même le titre de prophète. Tous le connaissaient et le tenaient pour un prophète de Dieu, pourtant il déclara : "Je ne suis pas prophète". Pourquoi ? Il évalua la situation et comprit que Jésus-Christ était traité comme un proscrit par sa propre société. Jésus apparaissait comme un perdant, et Jean décida de ne pas se ranger à ses côtés. Il pensa qu'il valait mieux tout nier.

En agissant ainsi, Jean-Baptiste accula Jésus à une situation telle que, sans défense, il faisait l'effet d'un véritable imposteur. Après le reniement de Jean, Jésus n'avait plus aucun recours.

Pourquoi fut-il donc crucifié ? Il fut d'abord victime de l'interprétation littérale de l'Ancien Testament. En second lieu, il fut rejeté puis finalement crucifié parce que Jean-Baptiste avait échoué dans sa mission. Nous pouvons lire en Matthieu 11:1-3 que Jean-Baptiste, attendant en prison d'être décapité, envoya deux de ses propres disciples vers Jésus pour lui poser la question suivante : "Es-tu celui qui doit venir ou devons-nous en attendre un autre ?"

Est-ce la question d'un homme qui a foi en Jésus comme le Fils de Dieu ? Auparavant, au Jourdain, Jean-Baptiste avait témoigné de Jésus : "Et moi, j'ai vu et je témoigne que celui-ci est le Fils de Dieu" (Jn.1:34).

Pourtant ce même homme, avec la même langue, confrontait maintenant Jésus en lui demandant : "Es-tu vraiment le Messie, ou devons-nous en attendre un autre ?" Combien cette question a dû éprouver Jésus ! Quel homme de peu de foi ce Jean !

La mission de Jean-Baptiste était très importante pour l'accomplissement de la mission du Messie, Dieu envoya tout spécialement Jean "pour préparer le chemin du Seigneur, pour rendre conscient un peuple préparé." (Lc. 1:17). Telle était la responsabilité de Jean en tant que précurseur du Christ.

Jésus comptait beaucoup sur le succès de la mission de Jean-Baptiste. Quand ce même Jean-Baptiste vint à Jésus et dit : "Es-tu vraiment le Messie ?", ce fut plus douloureux pour Jésus que s'il avait été poignardé. Pouvez-vous imaginer ce que Jésus ressentit ? Son coeur fut transpercé. La colère l'envahit. Jésus refusa de répondre "oui" ou "non" à cette question impossible. "Heureux celui pour qui je ne serai pas une occasion de chute !" (Mat.11:6).

Tels furent les mots de consolation de Jésus quand il constata que Jean échouait. Jésus disait en fait : "Pauvre Jean, qui a échoué. Tu n'as plus foi en moi. Le Fils de Dieu est pour toi une occasion de chute. J'ai de la peine pour toi, Jean." Et Jésus parla ensuite de Jean à la foule en exprimant son indignation :

"Qu'êtes-vous allés contempler au désert ? Un roseau agité par le vent ? Alors qu'êtes-vous allés voir ? Un homme vêtu de façon délicate ? Mais ceux qui portent des habits délicats se trouvent dans les demeures des rois. Alors qu'êtes-vous allés voir ? Voir un prophète ? Oui, je vous le dis, et plus qu'un prophète !" (Mat.11:7-9)

Jean était plus qu'un prophète parce qu'il venait témoigner directement en faveur de Jésus, le Fils de Dieu. Il était né pour cette mission extraordinaire. Dieu lui avait confié cette glorieuse mission. Quel honneur pour un homme d'être appelé "plus qu'un prophète" par Jésus ! Jean cependant n'a pas su se montrer digne de cet honneur. C'est pourquoi Jésus dit en Matthieu 11:11 :

"En vérité, je vous le dis, parmi les enfants des femmes, il n'en a pas surgi de plus grand que Jean-Baptiste ; et cependant, le plus petit dans le Royaume des Cieux est plus grand que lui."

Jean était tombé au point où même le dernier dans le Royaume des Cieux était plus grand que lui. La signification de cette affirmation était restée mystérieuse. Les Chrétiens ne l'ont pas comprise parce qu'ils n'ont pas réalisé que Jean-Baptiste avait échoué dans sa mission. Nous pouvons en connaître ce soir la véritable signification.

Jean-Baptiste était le plus grand "parmi les enfants des hommes" en raison de sa mission qui était de témoigner du Fils de Dieu. Tous les prophètes du passé avaient eu la même mission. Mais les prophètes qui ont précédé Jean ont rendu témoignage au Messie, séparés par la distance du temps.

Jean était né à la même époque que Jésus-Christ, il avait donc le privilège de rendre témoignage au Christ de son vivant quand celui-ci apparut en personne. Quant à sa mission, Jean-Baptiste avait la plus grande, la plus glorieuse qui soit. C'est pourquoi Jésus dit qu'il était le plus grand parmi les enfants des femmes.

Cependant, dans l'accomplissement de sa mission, Jean fut le tout dernier ; ce fut le plus triste des échecs. Tous les prophètes qui avaient vécu avant lui vivaient dans le Royaume des Cieux dans le monde spirituel. Ils savaient qui était Jésus-Christ. Mais Jean ne le savait pas. Il doutait. Le scepticisme l'emporta et l'aveugla quant à l'identité de Jésus. Finalement, il échoua, ne rendant pas témoignage lui-même au Fils de Dieu. En échouant, il devint le dernier de tous dans le Royaume des Cieux.

Je vais vous donner une autre preuve irréfutable de l'échec de Jean-Baptiste dans sa mission. Les Juifs dirent à Jean :

"Rabbi, celui (Jésus) qui était avec toi de l'autre côté du Jourdain, celui à qui tu as rendu témoignage, le voilà qui baptise et tous viennent à lui." (Jn.3:26)

Ce à quoi Jean répondit :

"Il faut que lui grandisse et que moi je décroisse." (Jn.3:30)

Les Chrétiens ont interprété ces paroles comme signifiant que Jean était vraiment un homme humble et un grand prophète. Ils pensent que Jean reconnaissait humblement que Jésus devait grandir tandis que lui-même devait décroître.

Cela prouve au contraire l'arrogance de Jean-Baptiste. Si Jean avait sérieusement accepté Jésus comme Fils de Dieu, il n'aurait eu aucune autre possibilité que celle de s'unir à lui et de le suivre avec sincérité, quelles que fussent les circonstances. Il aurait dû croître ou tomber en même temps que Jésus, suivant le même chemin que lui. Ce passage montre en fait que Jean n'a pas suivi Jésus. Il a continué seul son chemin, désertant Jésus. Il ne prenait pas Jésus au sérieux.

S'il avait été décapité en réalisant la mission qui lui était demandée uniquement, il aurait pu devenir un martyr glorieux, témoignant et proclamant au monde que Jésus-Christ était le Fils de Dieu ! Mais il fut décapité parce qu'il s'immisça dans une affaire scandaleuse touchant à la famille du roi Hérode alors que cette affaire ne le concernait nullement. Sa seule responsabilité consistait à servir le Fils de Dieu. Mais Jean abandonna cette mission divine, et subit une mort dépourvue de sens, une mort honteuse. Cette vérité doit être révélée, si douloureuse soit-elle. Jésus dit enfin à propos de Jean, en Matthieu 11:12 :

"Depuis les jours de Jean-Baptiste jusqu'à présent, le Royaume des Cieux souffre violence, et les violents le prennent de force."

Ce qui signifie qu'à cause de l'échec de Jean-Baptiste, le Royaume révélé par Jésus souffrit et fut ouvert à la compétition. Lorsqu'un champion de Dieu échoue dans sa mission, quelqu'un d'autre doit se charger de cette mission en fonction de ses accomplissements. Des hommes à la foi "violente", tels que Pierre, ont ainsi pris la place de Jean-Baptiste par l'effet de leurs mérites.

Or, si Jean-Baptiste avait été un homme de grande foi, qu'en aurait-il résulté ? Jean serait vraiment devenu le principal disciple du Fils de Dieu, Jésus-Christ. Si Jésus avait été roi, Jean aurait été comme premier ministre. Telle était la position que Dieu avait envisagé pour Jean.

S'il en avait été ainsi, les douze apôtres, les 70 disciples et les 120 que Jésus avait choisis, tous auraient été choisis parmi les disciples de Jean. Jean aurait servi de médiateur pour créer l'unité et l'harmonie entre le peuple élu d'Israël et le Fils de Dieu. Qui donc aurait osé crucifier Jésus dans ces circonstances ? Personne. La crucifixion ne se serait jamais produite.

Je suis certain que beaucoup de ceux qui ont lu la Bible se sont demandés à propos de Jean : "Si c'était un si grand homme, pourquoi n'est-il pas devenu le disciple principal du Fils de Dieu ?" Jésus lui-même a révélé quelle était la mission que Jean-Baptiste venait accomplir :

"Tous les prophètes en effet, ainsi que la Loi, ont mené leurs prophéties jusqu'à Jean. Et lui, si vous voulez m'en croire, il est cet Elie qui doit revenir." (Mt.11:13)

Jean-Baptiste représentait l'accomplissement de l'Ancien Testament, de la Loi et des prophètes. Il était le prince de l'âge ancien. Jésus vint comme le prince du nouvel âge. S'il avait été soutenu par Jean-Baptiste, Jésus aurait pu agir sur le fondement solide de l'Ancien Testament. Le nouvel âge aurait pu se développer sur le sol fertile des accomplissements de l'âge ancien. Le Fils de Dieu aurait pu établir son Royaume de gloire aussitôt. Et Jean-Baptiste aurait été la pierre d'angle de ce Royaume.

Si Jean-Baptiste avait suivi Jésus, les dirigeants éminents de la société auraient été les premiers à accepter Jésus-Christ comme Fils de Dieu. Qui alors aurait songé à crucifier le Seigneur de Gloire ?

Quand Dieu envoya Son Fils unique dans ce monde pour établir Son Royaume sur la terre, ne pensez-vous pas qu'Il voulait que les hommes les plus doués de cette époque le suivent ? Pensez-vous que la volonté de Dieu était que Jésus fut seulement suivi par ceux que la société rejetait ? Pas du tout ! Ce n'est qu'à cause de l'échec de Jean-Baptiste que le lien entre le Fils de Dieu et le peuple fut brisé. Les conséquences furent que seuls les pêcheurs, les collecteurs d'impôts, les prostituées et les lépreux suivirent Jésus-Christ, ce qui provoqua une grande souffrance dans le coeur de Dieu.

Si le Seigneur revient dans le monde aujourd'hui, n'est-il pas très logique que tous les leaders du christianisme (les évêques, les cardinaux, le pape et tous les évangélistes et pasteurs du monde) forment le premier groupe qui accueille le Christ ? S'ils suivaient le Seigneur et devenaient ses premiers disciples, l'établissement de Son Royaume serait infiniment plus facile.

Il se peut que vous disiez : "Révérend Moon, au nom de quelle autorité parlez-vous ? D'où tenez-vous une telle certitude ?" J'ai l'autorité de dire ces vérités. Et j'ai également rencontré Jean-Baptiste dans le monde spirituel qui a rendu lui-même témoignage à la vérité que j'affirme. Quand je revins aux réalités de ce monde, après ces extraordinaires expériences spirituelles, la même Bible que je lisais prit un sens tout nouveau.

Même si vous n'êtes pas en mesure d'accepter ces choses maintenant comme étant la vérité, vous devez au moins suspendre votre jugement. Un jour, nous connaîtrons tous la vérité. Nous finirons tous par mourir. Chacun de nous mourra et entrera dans le monde spirituel où la vérité brille comme la lumière du soleil. Personne ne peut y échapper. Nous verrons tous, ce jour-là, la vérité toute entière. Cependant, béni soit celui assez humble pour accepter la vérité pendant qu'il en a l'occasion ici sur la terre. Votre connaissance de la vérité et de Dieu ici sur la terre conditionnera votre vie éternelle.

Jésus attendu sur les nuées du ciel

Il existe une troisième raison essentielle pour laquelle Jésus ne fut pas accepté comme le Messie. Il y a 2000 ans, le peuple élu d'Israël attendait le Fils de Dieu sur les nuées du ciel, conformément à la prophétie de Daniel :

"Je contemplais, dans les visions de la nuit. Voici, venant sur les nuées du ciel, comme un Fils d'homme." (Dn.7:13)

Mais Jésus-Christ n'est pas apparu miraculeusement sur les nuées du ciel. Il est né de Marie, épouse de Joseph. Les Juifs disaient : "Comment Jésus peut-il être le Fils de Dieu ? Il n'est rien de plus qu'un homme, exactement comme vous et moi." Ce fut une autre raison déterminante pour laquelle le peuple élu rejeta Jésus.

Certains diront que la prophétie de Daniel ne concernait pas la première venue du Christ, mais la venue du Seigneur du Second Avènement. Cependant, je vous dis que ce n'est pas le cas, car Jésus a affirmé que Jean-Baptiste était le dernier des prophètes. Toutes les prophéties et toute la Loi révélées avant Jean-Baptiste devaient être accomplies au temps de Jésus.

Ainsi la prophétie de la venue du Fils de l'homme sur les nuées du ciel concernait la venue de Jésus il y a 2000 ans. Il n'y avait pas en ce temps-là de Nouveau Testament, et la pensée que le Christ vienne une seconde fois n'existait même pas dans l'esprit de Dieu. La prophétie de Daniel rendit le ministère de Jésus des plus difficiles. Nous pouvons le voir dans le Nouveau Testament, dans Jean 2:7, où l'apôtre Jean avertit :

"C'est que beaucoup de séducteurs se sont répandus dans le monde, qui ne confessent pas Jésus-Christ venu dans la chair. Voilà bien le Séducteur, l'Antéchrist."

Voilà ce que Jean disait aux incrédules qui rejetaient Jésus il y a 2000 ans, simplement parce que c'était un homme, dans la chair. Ils n'acceptaient pas Jésus parce qu'ils attendaient que quelqu'un de surnaturel apparaisse sur les nuages. Jean condamna ces personnes en termes très durs : "Voilà bien l'Antéchrist".

Ces vérités historiques ont été cachées aux Chrétiens. Pour la première fois aujourd'hui, toutes les circonstances qui se rattachaient au ministère de Jésus ont été dévoilées.

Oui, notre Seigneur Jésus-Christ avait pour mission d'établir le Royaume de Dieu sur la terre. Mais nous ne l'avons pas compris. Nous avons commis le grand crime de le clouer sur la croix. Ce fut une grande tragédie. Nous avons dis ensuite que telle était la volonté de Dieu. Quelle ironie !

Cette croyance selon laquelle Jésus vint pour mourir sur la croix est devenue le fondement même du Christianisme. Or cette croyance erronée a transpercé le coeur de Dieu pendant les derniers 2000 ans. Le coeur de Dieu fut brisé quand Adam se révolta contre Lui, et à nouveau lorsque Son Fils fut cloué sur la croix au Calvaire. Dieu et Son Fils sont tristement restés incompris tous les deux. Pourquoi donc cette vérité a-t-elle été révélée en ce temps particulier ? Parce que le temps de la Seconde Venue du Christ est proche. Et Dieu ne veut pas que les Chrétiens commettent l'erreur qu'Israël avait commise.

Seule la révélation de la claire vérité de notre Père du ciel pourra unir toutes les Eglises chrétiennes. Oui, la vérité nous rend un. Si nous connaissons la vérité, elle nous libérera de nos croyances erronées et de notre désunion. Et la vérité de Dieu a maintenant été révélée.

La crucifixion - mission secondaire de Jésus

La crucifixion n'était pas du tout la mission originelle du Fils de Dieu, mais représentait une altération par rapport au cours prévu. C'était une mission secondaire. Il en fut décidé sur le Mont de la Transfiguration. Luc 9:30-31 ,nous en donne le récit :

"Et voici que deux hommes s'entretenaient avec lui : c'étaient Moïse et Elie qui, apparus dans la gloire, parlaient de son départ (sa crucifixion) qu'il allait accomplir à Jérusalem."

Quand Pierre, le principal disciple, apprit que son maître Jésus aurait à souffrir à Jérusalem et qu'il serait crucifié, il protesta violemment, comme nous le lisons en Matthieu 16:22 : "Dieu t'en préserve, Seigneur ! Non, cela ne t'arrivera point !"

Jésus le fustigea en disant :

"Passe derrière moi, Satan ! Tu me fais obstacle, car tes pensées ne sont pas celles de Dieu mais celles des hommes !" (Mt.16:23)

Les Chrétiens citent souvent ce passage particulier afin de prouver que Jésus vint pour mourir sur la croix. Beaucoup affirment : "Voyez ce que Jésus a dit : il venait pour mourir. C'est pourquoi il blâma Pierre et l'appela Satan, parce que Pierre s'opposait à ce que Jésus vive le chemin de la croix."

Mais cette interprétation omet un point essentiel. Jésus blâma Pierre après avoir su que le plan de Dieu et sa mission avaient subi un changement. A cause du refus d'Israël, Dieu savait que Jésus ne pouvait pas continuer sa mission première qui était l'établissement du Royaume sur la terre, parce qu'elle exigeait la coopération du peuple.

Vers la fin de son ministère, Dieu demanda à Jésus de n'accomplir que le but limité du salut spirituel. Jésus se préparait donc pour ce but secondaire. Et le pauvre Pierre ignorait tout du changement dans la mission de Jésus-Christ.

Jésus appela Pierre "Satan" parce que les paroles apparemment réconfortantes de Pierre n'avaient aucun rapport avec la volonté de Dieu à ce moment-là. Pierre parla par ignorance et aveuglement. Mais Jésus ne pouvait pas se permettre de compromettre cette mission secondaire, sinon sa venue aurait été complètement inutile.

L'acceptation de Jésus aurait amené le Royaume de Dieu

Considérons maintenant ce qui serait arrivé si, en fait, Jésus avait été accepté par le peuple d'Israël. Il serait devenu en vérité le roi de cette nation. Comme roi d'Israël, il aurait uni ses disciples avec tous les descendants d'Abraham, y compris les 12 tribus de Jacob et toutes les tribus arabes, et tous auraient formé la famille du Fils de Dieu.

Jésus-Christ aurait établi une souveraineté céleste centrée sur la nation élue d'Israël. La constitution du Royaume de Dieu aurait été promulguée au temps de Jésus. Une nation invincible aurait été constituée, où la souveraineté de Dieu serait devenue une réalité. Cette nation conduite par Dieu, que le premier Adam aurait dû instaurer, se serait réalisée avec le dernier Adam, Jésus-Christ, comme roi. Même l'Empire Romain se serait incliné devant le Royaume de Dieu. Telle est la prédiction d'Isaïe :

"Etendu est l'empire dans une paix infinie, pour le trône de David et sa royauté, qu'il établit et qu'il affermit dans le droit et la justice. Dès maintenant, et pour toujours, l'amour jaloux de Yahvé Sabaot fera cela." (Is.9:7)

Même après la mort de Jésus, ses disciples démunis empruntèrent le chemin de la souffrance, allant jusqu'à verser leur sang. Mais en moins de 400 ans, l'Empire Romain s'écroula devant cette armée sans arme. Si Jésus-Christ n'avait pas été crucifié mais avait dirigé sur terre cette sainte armée, l'Empire Romain entier se serait rangé sous la souveraineté de Dieu au temps de Jésus.

Le grand Empire Romain était à cette époque le centre du monde. Le plan de Dieu pour le Salut était de restaurer le monde entier. Aussi Dieu avait préparé Rome pour qu'elle soit le centre de toutes les nations, de sorte qu'une fois le Royaume établi à Rome, il s'étende facilement au monde entier. Si Jésus avait pu établir son Royaume dans l'Empire romain, grâce à la puissance et à l'influence de Rome, les hommes auraient entendu l'Evangile de Jésus-Christ dans le monde, durant sa vie sur terre.

Jésus aurait alors établi de son vivant le Royaume des Cieux sur terre, il en aurait fait une réalité. La nation d'Israël aurait été le centre glorieux de son Royaume. Il n'y aurait pas aujourd'hui de Christianisme, pas de Catholicisme romain, pas de Presbytérianisme, pas de Méthodisme, pas d'Eglise du Christ. Aucune de ces Eglises n'aurait été nécessaire. Un véhicule devient inutile lorsqu'on est arrivé à destination.

Nous serions déjà les citoyens du Royaume des Cieux. Il n'y aurait pas eu de sang versé dans l'histoire du Christianisme, pas de martyrs. Et il n'y aurait pas eu de croix sur le clocher des églises.

La seconde venue du Christ n'aurait pas eu de sens, parce que la mission du Messie aurait été déjà achevée. Satan n'aurait pas existé, pas plus que le péché sur la terre. Toute âme serait restaurée ou bien serait née dans la bonté de Dieu et la perfection. Pourquoi le Christ devrait-il revenir ? La Seconde Venue n'aurait aucune raison d'être. Point n'est besoin d'un médecin quand il n'y a pas de malade à soigner. La triste réalité, cependant, est que Jésus fut confronté à la révolte. Sans l'obéissance d'Adam et d'Eve, Dieu ne pouvait réaliser Son idéal dans le Jardin d'Eden. Et sans la coopération du peuple élu, Jésus-Christ ne pouvait pas établir son Royaume sur la terre.

La crucifixion n'apporta que le salut spirituel

Jésus se tourna ainsi vers sa mission secondaire, le salut spirituel. Dieu permit que Son Fils soit sacrifié, comme l'avaient rendu nécessaire le péché et l'aveuglement du peuple élu d'Israël. Telle fut la signification de la crucifixion. Dieu permit à Jésus de mourir sur la croix comme rançon payée à Satan. En échange, sur le fondement de la résurrection de Jésus, Dieu put revendiquer les âmes des hommes, bien que la rédemption du corps fut impossible. La victoire de Dieu ne fut donc pas dans la croix, mais dans la résurrection. C'est ce qu'apporte le Salut offert par le Christianisme.

Avec la crucifixion de Jésus, le Christianisme fut également crucifié. Au moment de l'épreuve du Seigneur, personne ne resta fidèle à Jésus. Tous le trahirent. Pierre lui-même renia le Christ. Mais avec la résurrection, le Christianisme ressuscita également. Puis, pendant 40 jours, Jésus rassembla le Christianisme fragmenté. Ce fut le commencement du Christianisme actuel. Oui, notre Salut vient de la résurrection victorieuse. C'est la victoire du Christ, sur laquelle le pouvoir de Satan n'a aucune influence. Mais le corps de Jésus-Christ fut donné en sacrifice et en rançon. Et lorsqu'il livra son corps, Jésus livra aussi le corps de l'humanité. C'est pourquoi notre Salut est limité, apportant seulement la rédemption spirituelle, la rédemption du corps n'ayant pu être accomplie il y a 2000 ans. Notre monde souffre encore sous la domination de Satan. Le péché manifeste encore aujourd'hui sa violence et domine ce monde à travers notre corps.

Saint Paul s'est écrié avec angoisse dans l'Epître aux Romains 7:24-25 :

"Malheureux homme que je suis ! Qui me délivrera de ce corps qui me voue à la mort ? Grâces soient à Dieu par Jésus-Christ Notre Seigneur ! C'est donc bien moi qui par la raison sert une loi de Dieu et par la chair une loi de péché."

Saint Paul vivait dans la grâce du Seigneur mais il confessait pourtant qu'il ne pouvait servir Dieu qu'avec son âme, tandis qu'avec sa chair il servait la loi du péché. Son corps devait encore être racheté ; Saint Paul était encore plongé dans l'angoisse du péché.

Et il en est de même pour nous. En acceptant le Christ, nous recevons le salut spirituel. Mais nos corps servent la loi du péché dans le royaume de Satan, cela jusqu'à ce que le Christ revienne et nous libère de l'esclavage du péché. Le Seigneur du Second Avènement est le seul qui puisse nous apporter le Salut total : le Salut spirituel et également la rédemption du corps.

Le Christianisme aujourd'hui n'a que le pouvoir de prodiguer un salut spirituel. A la différence de la nation d'Israël, le Christianisme n'a pas de base physique. C'est pourquoi le règne de Dieu dans le Christianisme ne concerne que le Royaume spirituel.

C'est pourquoi le grand espoir de l'humanité est la Seconde Venue du Messie. Tel est l'espoir de l'Amérique, l'espoir du monde. Toutes les nations chrétiennes doivent maintenant s'éveiller et se préparer pour le jour de la venue du Messie.

Les Chrétiens d'Amérique se trouvent spirituellement aujourd'hui dans la position du peuple d'Israël il y a 2000 ans. L'Amérique est destinée à servir de base pour le Messie en ce vingtième siècle. Dieu veut toucher le monde entier. Mais pour y parvenir, Dieu doit d'abord Se servir de l'Amérique.

Le rôle de l'Amérique est parallèle à celui de l'Empire romain il y a 2000 ans. De même que Rome était le centre du monde à cette époque, l'Amérique est le centre du monde de notre temps. Jésus gardait le regard fixé sur Rome. Et quand le Christ reviendra, il le gardera fixé sur l'Amérique.

La prière dans le Jardin de Gethsémani

Dans notre ignorance, nous, Chrétiens, n'avons pas compris le véritable esprit de la prière de Jésus dans le Jardin de Gethsémani. Dans le Jardin, Jésus disait à ses disciples :

"Mon âme est triste à en mourir ; demeurez ici et veillez avec moi." Etant allé un peu plus loin, il tomba la face contre terre en faisant cette prière : "Mon Père, s'il est possible, que cette coupe passe loin de moi ! Cependant, non pas comme je veux, mais comme Tu veux." (Mt.26:38-39)

Il pria ainsi non seulement une fois, mais trois fois. Il était triste à en mourir. Beaucoup de Chrétiens pensent qu'il pria ainsi par simple faiblesse humaine, bien que sa mission fût de mourir sur la croix. Rien n'est plus éloigné de la vérité. Sous le règne des empereurs romains, des centaines de milliers de Chrétiens furent martyrisés, sans que pour cela, ils disent : "S'il est possible, que cette coupe passe loin de moi."

Simon Pierre, alors qu'il était sur le point d'être crucifié, dit à ses persécuteurs : "Je ne suis pas digne de mourir de la même façon que mon Seigneur. Accordez-moi une faveur ! Crucifiez-moi la tête en bas." Il ne dit pas : "S'il est possible, que cette coupe passe loin de moi."

Quand Etienne, le premier martyr chrétien, fut lapidé à mort, il ne dit pas "Que cette coupe passe loin de moi." La Bible rapporte qu'il mourut calmement, priant pour ses bourreaux.

Sans même se référer à la Bible, Nathan Hale, un jeune officier pendant la guerre américaine, alors qu'il était sur le point d'être pendu, s'écria : "Je regrette seulement de n'avoir qu'une seule vie à offrir à mon pays." Il ne dit pas : "S'il est possible, que cette coupe passe loin de moi."

Pensez-vous que le Messie, Jésus-Christ, le Fils de Dieu, ait été plus faible que tous ces hommes, surtout s'il venait dans le seul but de mourir sur la croix pour le Salut du monde ? Non ! Si cela avait été le cas, il n'aurait pu être le Messie. Nous n'avons pas compris le Seigneur Jésus.

Si Jésus prononça cette prière dans le Jardin de Gethsémani, ce n'était pas par intérêt égoïste, ni parce qu'il avait peur de la mort. Jésus-Christ, notre Seigneur, était prêt à mourir un millier de fois et même d'avantage si cela avait été le seul moyen d'apporter le Salut à l'humanité.

Il était inquiet pour sa mission. Il s'inquiétait de la souffrance de son Père du Ciel. Il était inquiet parce qu'il prévoyait les terribles conséquences de sa crucifixion. Jésus savait que la volonté ultime de Dieu n'était pas qu'il fût crucifié. Il savait que sa mort retarderait de 2000 ans encore la réalisation du Royaume des Cieux, et que pendant ce temps l'humanité souffrirait terriblement.

Il savait que des millions de ses disciples venant après lui auraient à souffrir, en versant leur sang et en étant martyrisés comme cela s'est produit. Il savait qu'Israël serait abandonné et dévasté. Et il voulait, par dessus tout, ramener au trône de son Père du Ciel la victoire et un accomplissement glorieux, non pas retourner seul vers Dieu à travers la crucifixion. Il ne voulait pas retourner à Dieu ainsi, mais d'une manière triomphale.

C'est pourquoi, dans le Jardin de Gethsémani, Jésus lança un dernier appel désespéré vers Dieu, Lui demandant : "Même à cette heure, n'y a-t-il aucun moyen qui me permette de rester sur terre pour remplir ma mission ?" Si nous voulons devenir de vrais disciples du Christ, il nous faut comprendre la tristesse et l'angoisse endurées par Jésus.

De plus, si la crucifixion correspondait vraiment à la volonté de Dieu, Judas, le disciple qui a trahi Jésus, aurait dû être considéré comme un héros ; on aurait dû lui remettre une médaille céleste car il fallait bien que quelqu'un livrât le Fils de Dieu à ses ennemis s'il devait être crucifié. Or, Jésus dit à Judas :

"Malheur à cet homme-là par qui le Fils de l'homme est livré ! Mieux eut valu pour cet homme-là de ne pas naître !" (Mt.26:24)

Et pourquoi Jésus s'écria-t-il sur la croix :

"Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m'as-Tu abandonné ?" (Mt.27:46)

Si la volonté de Dieu avait été que Jésus fût crucifié, alors Jésus aurait été plus qu'heureux le moment venu. Il se serait écrié : "Dieu, quel honneur pour moi ! Réjouis-Toi, Père, je suis victorieux !"

Selon le point de vue traditionnel, le Christianisme considère aujourd'hui que Jésus est simplement venu pour mourir sur la croix. C'est ainsi que les Chrétiens ont justifié le meurtre du Fils de Dieu !

Comment sera accomplie la Seconde Venue

Aujourd'hui nous ne pouvons rien croire sans logique. Dieu est vérité, et la vérité est logique. La perfection ne peut exister dans l'ignorance. La prière des Chrétiens, à elle seule, ne pouvait pas conduire Neil Armstrong sur la Lune. La vérité scientifique est nécessaire. J'ai été moi-même autrefois étudiant en sciences et je sais que Dieu est aussi le Dieu de la science. Son message doit donc être scientifique, logique et convaincant pour les hommes du vingtième siècle.

Venons-en maintenant au point culminant du message de ce soir en traitant de la manière dont la Seconde Venue du Christ va s'accomplir. Nous lisons dans la Bible, dans Matthieu 24:30 :

"Et l'on verra le Fils de l'homme venir sur les nuées du ciel avec puissance et grande gloire."

Et dans l'Apocalypse 1:7 nous lisons :

"Le voici qui vient escorté des nuées."

Mais d'un autre côté, Paul écrivit : "Le Jour du Seigneur arrive comme un voleur en pleine nuit." (I Th.5:2)

Une prophétie dit que le Seigneur vient sur les nuées du ciel tandis que l'autre annonce qu'il vient comme un voleur dans la nuit. Ces deux prophéties en un sens se contredisent. S'il vient comme un voleur, il ne peut pas en même temps apparaître sur les nuées. Devons-nous tenir compte d'une seule prophétie et rejeter l'autre ?

Le peuple élu d'Israël il y a 2000 ans ne savait pas que le message de Dieu s'exprimait en symboles. Les Juifs interprétèrent le message de Dieu littéralement, et commirent une faute grave. Quand nous, Chrétiens, lisons le Nouveau Testament, nous ne devons pas commettre la même erreur. Nous devons lire la Bible dans l'esprit de Dieu, et connaître le vrai sens des symboles et des paraboles.

Il y a 2000 ans, chacun s'attendait à ce qu'Elie apparaisse dans le ciel, mais il ne vint pas de cette manière. Les Chrétiens s'attendent aujourd'hui à ce que le Seigneur du Second Avènement arrive sur les nuées. Mais êtes-vous assurés qu'une telle attente ne sera pas déçue cette fois ?

Soyons humbles et ouvrons notre esprit pour accepter les deux possibilités : sa venue sur les nuées du ciel, et sa venue comme un voleur dans la nuit. Si vous n'orientez votre esprit que vers la venue du Seigneur sur les nuées, et qu'ensuite votre attente est déçue parce qu'il vient en tant que Fils de l'homme dans la chair, vous commettrez probablement alors le même crime que les hommes il y a 2000 ans.

Cependant, si vous êtes humbles et capables d'accepter le Seigneur comme le Fils de l'homme dans la chair - qui est la seule manière lui permettant de venir comme un voleur - vous ne risquez pas de vous tromper. Vous serez assurés de rencontrer le Seigneur quelle que soit la manière dont il viendra. Si vous deviez manquer le Seigneur, ce ne serait que s'il venait comme un voleur. Mais s'il vient sur les nuées, vous n'avez rien à craindre. Tous les yeux alors le verront. Les réseaux de télévision y pourvoiront.

Mais je dois vous dire que Dieu n'enverra pas Son Fils sur les nuées du ciel au sens littéral. Si vous regardez le ciel dans l'attente de la Seconde Venue du Seigneur, vous serez déçus. Il viendra, une fois encore, comme un homme dans la chair. Telle est la révélation de Dieu. Je voudrais justifier ces paroles en lisant les prophéties significatives de la Bible. Dans Luc 17:20, nous lisons :

"Interrogé par les Pharisiens sur le moment où arriverait le Royaume de Dieu, il (Jésus) leur répondit : 'La venue du Royaume de Dieu ne se laisse pas observer.'"

Tout le monde pourrait voir les nuées du ciel. Mais Jésus dit qu'il nous serait impossible d'observer la venue du Royaume. Les croyants juifs ont-ils vu la venue du Messie il y a 2000 ans ? Non, parce qu'il est venu comme le Fils de l'homme dans la chair.

Lisons, maintenant, une affirmations des plus extraordinaires de Jésus-Christ. La plupart des gens posent la question : "Est-ce que la Bible dit cela ?" Regardez dans Luc 17:25, Jésus déclare :

"Mais il faut d'abord qu'il (le Seigneur du Second Avènement) souffre beaucoup et qu'il soit rejeté par cette génération."

Si le Seigneur venait sur les nuées du ciel, avec puissance et grande gloire, au son de la trompette des anges, qui oserait le rejeter ou le faire souffrir ? Vous ? Ces paroles sont de Jésus. Il souffrira et sera rejeté parce qu'il vient comme le Fils de l'homme dans la chair. Au début, les hommes auront des difficultés à le reconnaître comme le Christ.

Toutes les Eglises chrétiennes et tous les Chrétiens fervents attendent la venue du Seigneur sur les nuées du ciel. Ils regardent tous en l'air, attendant son apparition, mais si cette attente ne se révèle pas fondée et si le Seigneur apparaît de façon inattendue comme le Fils de l'homme dans la chair - tel que Jésus vint dans ce monde la première fois - qu'arrivera-t-il alors ?

D'abord les hommes le rejetteront, lui causeront beaucoup de souffrances, et il n'y aura plus de foi sur la terre. Dans un premier temps, le Christ ne sera pas accepté. Beaucoup de Chrétiens prendront des pierres pour les lui jeter. Beaucoup de Chrétiens le traiteront de blasphémateur, d'hérétique, et l'accuseront d'être possédé par des démons. Les mêmes accusations furent portées contre Jésus il y a 2000 ans.

Cependant, Jésus ne vient pas pour être crucifié une nouvelle fois. Il vient comme le Seigneur de Gloire. Il va établir le Royaume de Dieu en jugeant ce monde, en séparant le bien et le mal. Il détruira le mal, et fera prévaloir la bonté de Dieu sur la face de la terre.

Dans Luc 17:26-27, nous lisons :

"Comme il advint aux jours de Noé, ainsi en sera-t-il encore aux jours du Fils de l'Homme. On mangeait, on buvait, on prenait femme ou mari, jusqu'au jour où Noé entra dans l'arche ; et le déluge vint qui les fit tous périr."

Telle est la description du Jour du Fils de l'homme qui arrivera quand le Seigneur viendra comme le Fils de l'homme dans la chair. En tant qu'homme, Jésus viendra annoncer le Royaume des Cieux. Mais personne ne fera attention à lui. En fait, les gens se moqueront de lui, le ridiculiseront, le persécuteront et lui porteront toutes sortes de préjudices. Pendant ce temps, les gens continueront à vivre dans la routine, préoccupés par les choses de la chair - mangeant, buvant, prenant femme - jusqu'au jour où le Seigneur sera élevé sur le trône du jugement. Quand le monde le reconnaîtra comme le Seigneur du Jugement, il sera trop tard ! L'arche sera fermée. Le Jugement sera là.

Je veux que vous entendiez maintenant ce passage où Jésus déclare :

"Je vous le dis, il leur fera prompte justice. Le Fils de l'homme, quand il viendra, trouvera-t-il la foi sur la terre ?" (Lc.18:8)

Jésus demanda s'il y aurait encore la foi sur la terre lorsque le Christ reviendra. Pourquoi ? L'histoire peut se répéter. Il y a 2000 ans, la foi était très grande en Israël. Les Juifs priaient dans les synagogues matin, midi et soir. Ils lisaient constamment les Ecritures, les ayant inscrites au revers de leurs vêtements, les récitant chaque jour. Ils observaient les Dix Commandements et toutes les lois. Ils apportaient la dîme au Temple. Ils jeûnaient très souvent. Cependant, lorsque le Fils de l'homme apparut, ils ne le reconnurent pas et le mirent sur la croix. Jésus trouva-t-il la foi ? Aux yeux de Jésus-Christ, la terre était absolument sans foi.

Aussi, quand il apparaîtra une seconde fois comme le Fils de l'homme dans la chair, peut-être n'y aura-t-il plus de foi sur la terre. Des millions de Chrétiens et des milliers d'Eglises ne verront peut-être jamais le Fils de l'homme lors de sa venue parce qu'il viendra dans la chair. Pour terminer, lisons maintenant Matthieu 7:22-23 :

"Beaucoup me diront en ce jour-là : 'Seigneur, Seigneur, n'est-ce pas en ton nom que nous avons prophétisé ? En ton nom que nous avons chassé les démons ? En ton nom que nous avons fait bien des miracles ?' Alors je leur dirai en face : 'Jamais je ne vous ai connus ; écartez-vous de moi, vous qui commettez l'iniquité.'"

Qu'est-ce cela signifie ? Pourquoi les Chrétiens fervents qui invoquent le nom du Seigneur seraient-ils condamnés pour avoir commis l'iniquité ? Quelle sorte de mal auraient-ils commis ? A travers l'histoire, beaucoup de crimes et de péchés ont été commis au nom du Seigneur, au nom de Dieu.

Il n'y a pas de meilleur exemple que ce qui s'est passé au temps de Jésus. Ceux qui ont comploté pour tuer Jésus-Christ, et qui ont finalement réussi à le crucifier, sont ceux-là même qui avaient fidèlement suivi la parole de Dieu jour et nuit. Mais quand le Fils de Dieu est venu jusqu'à eux, ils ont commis le pire des crimes dans l'histoire. Ils ont tué le Fils unique de Dieu, et ils l'ont fait au nom du Seigneur !

De même, quand le Christ reviendra parmi nous comme un homme dans la chair, quelle certitude avons-nous que les Chrétiens d'aujourd'hui ne seront pas les premiers à lui lancer des pierres ? Nous avons aujourd'hui la même responsabilité que le peuple élu il y a 2000 ans. Aussi bonne que puissent être nos oeuvres et nos prières, quand Dieu enverra Son Fils, si nous ne le reconnaissons pas et si nous ne nous unissons pas à lui, il nous dira : "Ecartez-vous de moi, vous qui commettez l'iniquité."

S'il est vrai que l'histoire se répète, les Chrétiens d'aujourd'hui pourraient alors devenir les pires ennemis du Christ à son retour. Il se pourrait qu'ils essaient de le crucifier une nouvelle fois au nom du Seigneur.

Cependant, bien qu'il risque d'être rejeté et persécuté au commencement, le Christ ne revient pas pour être crucifié une nouvelle fois. Le Seigneur du Second Avènement sera victorieux, il sera finalement élevé sur le trône du jugement, et il jugera le monde comme le Seigneur du Jugement.

Quand il sera élevé sur le trône, tous les yeux le verront. Son identité sera évidente pour tout le monde. Et ceux qui l'auront déjà accusé et rejeté gémiront et se lamenteront à cause du mal qu'ils lui auront fait. Mais ce sera trop tard. Le Seigneur leur dira : "Jamais je ne vous ai connus. Ecartez-vous de moi, vous qui commettez l'iniquité."

Le Seigneur vient. Et il vient comme un homme. Mais il vient aussi avec la puissance et la gloire de Dieu. Et il jugera le monde. Seul les doux seront bénis. Les arrogants verront le feu inextinguible.

La signification des nuées du ciel

Quelle est donc la signification des "nuées du ciel" ? Notons encore une fois que la Bible est écrite en symboles. Jésus disait :"Je suis le cep, vous êtes les sarments." C'est une expression symbolique. De même, les "nuées du ciel" ont une signification spirituelle, non pas physique. Nous lisons dans l'Apocalypse 17:15 :

"Et ces eaux-là, poursuivit l'Ange, au bord desquelles est assise la prostituée, ce sont des peuples, des foules, des nations et des langues."

Le Bible indique que l'eau symbolise les multitudes de l'humanité déchue. Que sont les nuées ? C'est de l'eau évaporée. Or, l'eau est souvent impure, sale, et contient beaucoup d'éléments étrangers. Mais quand une telle eau s'évapore et se transforme en nuages, elle laisse derrière elle ses impuretés. Ainsi, les hommes qui se sont "vaporisés" et qui se sont purifiés en se séparant des eaux de l'humanité représentent symboliquement les nuées du ciel.

Jésus vient parmi ces hommes préparés, le peuple de Dieu. Il vient parmi les Chrétiens consacrés, nés à nouveau, parmi ceux qui sont purifiés, transformés, lavés du péché. Ils formeront le fondement du Royaume de Dieu quand Jésus reviendra sur la terre. Telle est la véritable signification des nuées du ciel.

L'accomplissement du but de Dieu

Le premier Adam et la première Eve : Vous le savez, Dieu voulait que Son Royaume commence sur la terre avec le premier Adam et la première Eve. S'ils avaient vraiment obéi à Dieu, ils auraient atteint la perfection, Dieu les aurait unis en mariage céleste et aurait établi la première famille sur la terre selon Sa volonté. Cette famille serait devenue la pierre angulaire du Royaume de Dieu sur la terre. Adam et Eve auraient été le Vrai Père et la Vrai Mère de l'humanité. Le "Jardin d'Eden" est l'expression symbolique de ce Royaume. Et ce monde aurait été un monde de joie pour Dieu.

Le second Adam et la seconde Eve : Mais le premier Adam et la première Eve ont échoué. Cependant l'idéal de Dieu est resté le même. Dieu décida de réaliser le Royaume originel et d'accomplir un monde de joie. Et 4000 ans plus tard dans l'histoire biblique, Dieu entreprit de restaurer ce Royaume de Dieu sur la terre à travers un autre Adam parfait. Jésus-Christ fut ce parfait Adam.

Paul appela Jésus le "dernier Adam" ou le second Adam (1 Co.15:45). Il vint comme l'Adam parfait, il y a 2000 ans, à la place du premier Adam qui avait échoué. La seule restauration d'Adam ne suffit pas pour que le Royaume existe. Il doit y avoir également une épouse, une mère, une autre Eve. Ainsi Dieu envisagea que le Second Adam parfait, Jésus-Christ, restaure son épouse, l'Eve parfaite. Ainsi, la restauration de la première famille perdue dans le Jardin d'Eden aurait été restaurée.

Le troisième Adam et la troisième Eve : Cependant, à cause de la révolte du peuple élu d'Israël, cela ne fut pas réalisé. Néanmoins, Dieu est déterminé à accomplir Sa volonté. C'est pourquoi il a promis le retour du Christ.

Environ deux mille ans se sont écoulés depuis la mort de Jésus. Mais Dieu est une fois de plus prêt à envoyer Son Fils en qualité de Troisième Adam. Au cours de l'histoire, Dieu a toujours accompli Son but à Sa troisième tentative. Il est vrai que le nombre trois est le nombre de la perfection. Cette fois Dieu accomplira absolument Son idéal éternel en bénissant le parfait Adam et la parfaite Eve en mariage céleste, posant ainsi le fondement du Royaume de Dieu sur la terre.

L'aboutissement ultime est prophétisé dans le livre de l'Apocalypse comme le mariage de l'Agneau. Et le Seigneur du Second Avènement est cet Agneau, cet Adam parfait. Le Seigneur vient comme le parfait Adam, et il restaurera une Eve parfaite. Ils seront alors élevés et deviendront les Vrais Parents de l'humanité. La joie de Dieu sera enfin complète.

Peu avant la crucifixion, Jésus dit à Pierre :

"Je te donnerai les clés du Royaume des Cieux : quoi que tu lies sur la terre, ce sera tenu dans les cieux pour lié, et quoi que tu délies sur la terre, ce sera tenu dans les cieux pour délié." (Mt 16:19)

L'erreur fut faite ici sur la terre. Le péché fut commis ici sur la terre. C'est sur la terre que l'erreur doit donc être corrigée et que l'élimination du péché doit être accomplie. Jésus nous demande de prier : "Que Ton Royaume arrive, que Ta volonté soit faite, sur la terre comme au ciel." C'est la terre qui fait problème. Voilà pourquoi le Christ doit revenir sur terre.

Beaucoup de Chrétiens croient qu'à la fin du monde, Dieu détruira tout. Le soleil s'obscurcira, les étoiles tomberont, et la terre sera consumée. Seule une poignée de Chrétiens sera élevée dans les airs, pour commencer le millenium avec le Christ.

Si Dieu faisait cela, Il deviendrait un Dieu d'échec, parce que Sa volonté originelle ne serait jamais accomplie ici sur la terre. Il abandonnerait cette terre à cause de Satan. Satan deviendrait alors vraiment le vainqueur, et Dieu serait battu. Cette chose n'arrivera jamais ! Dieu est tout-puissant. Il n'abandonnera pas cette terre. Elle fut destinée à être, et elle sera, Son Royaume. New York sera aussi Son Royaume.

Vous pouvez être les citoyens du Royaume des Cieux si vous rencontrez le Messie qui vient. Il est votre espoir, mon espoir, et le seul espoir de ce monde. Cependant, si nous ne parvenons pas à le reconnaître, le Christianisme n'aura plus aucun espoir ; il déclinera. Son feu spirituel s'éteindra. Les Eglises deviendront les tombes de l'ancien héritage. Notre monde sera alors condamné.

Mesdames et Messieurs, je suis venu au Madison Square Garden, ce soir, par obéissance au commandement de Dieu. La Bible dit :

"Il se fera dans les derniers jours, dit le Seigneur, que je répandrai de mon Esprit sur toute chair. Alors leurs fils et leurs filles prophétiseront, les jeunes gens auront des visions et les vieillards des songes." (Ac. 2:17)

Nous vivons dans un temps tellement extraordinaire, à l'aube d'un nouvel âge ! Le ciel est tout proche. Et si vous invoquez Dieu sérieusement, Il vous répondra.

Vous devez Lui demander ardemment : "Comment puis-je savoir si le Révérend Sun Myung Moon dit la vérité ?" Ne laissez ni moi ni aucun autre répondre à cette question. Laissez Dieu vous répondre directement.

Ainsi, allez en paix, et je vous en prie, adressez-vous à Dieu sérieusement. Mettez-vous en présence de Dieu par la prière. Dieu vous révélera Sa réponse.

Le nouvel espoir pour l'humanité est le Messie. Et ce "grand et terrible jour du Seigneur" est proche ! Il ne tient qu'à vous que ce jour soit grand ou terrible. Si vous rencontrez le Messie, ce sera un grand jour pour vous, mais si vous ne le reconnaissez pas, ce jour sera pour vous vraiment terrible.

Dieu vous bénisse. Merci d'avoir écouté avec attention.

Kamsa hamnida ! Merci, et bonsoir.