LE FUTUR DU CHRISTIANISME

28 Octobre 1973 - La Nouvelle-Orléans

Mesdames et Messieurs, je vous remercie vivement d'être venus ce soir. Mon sujet d'aujourd'hui est : "Le Futur du Christianisme".

Ce soir, je vais parler de quelques nouvelles révélations de Dieu qui sont vitales pour la compréhension de tous les Chrétiens. Je ferai aussi fréquemment mention du peuple élu d'Israël. Je suis sûr qu'il y a beaucoup de Chrétiens et de Juifs dans l'assistance. J'aime beaucoup tous les frères et soeurs chrétiens, et j'ai une haute estime pour les Juifs. Avant de commencer, je vous demande de comprendre que mon exposé n'est en aucune manière le reflet de mes sentiments personnels. Je porte seulement témoignage à la vérité.

Le témoignage rendu à la vérité est quelquefois une pénible tâche. C'est cependant une mission que j'ai le devoir d'accomplir. Le contenu de mon message, ce soir, est peut-être en contradiction avec votre compréhension antérieure. Certaines choses peuvent être très nouvelles pour vous. Puis-je vous demander de réfléchir sérieusement à ce que vous allez entendre ?

Si je n'avais pas quelque chose de nouveau à révéler, je ne serais pas venu vous parler. Pourquoi serais-je venu si je ne faisais que répéter des choses que vous savez déjà ? J'aimerais que vous et moi nous passions ensemble ce temps, dans une ouverture d'esprit qui permette à l'Esprit de Dieu de parler directement dans nos coeurs. Jésus enseignait dans son Sermon sur la Montagne :

"Heureux les pauvres en esprit car le Royaume des Cieux est à eux ! Heureux les doux, car ils recevront la terre en héritage. Heureux les affamés et assoiffés de justice, car ils seront rassasiés !" (Mt. 5:3-4-6)

Je vous demande humblement ce soir d'être pauvres en esprit ; je vous demande d'être doux, et je vous demande de devenir des affamés et assoiffés de justice. Tous, nous verrons alors le Royaume des Cieux, et nous serons tous rassasiés. Venons-en maintenant au sujet.

Les Chrétiens et le Christianisme lui-même ont un dernier obstacle à franchir. Les prophéties bibliques affirment que les Chrétiens doivent traverser la fin du monde et faire face au jugement par le feu lors du grand et terrible jour du Seigneur. La Bible dit que nous allons voir beaucoup de phénomènes extraordinaires, dans le ciel et sur la terre, quand la fin sera proche.

Quand Jésus promit sa Seconde Venue, il communiqua un sentiment de grande imminence. Depuis le jour où Jésus-Christ monta au ciel, les Chrétiens ont attendu son retour sur la terre. Pendant les 2000 dernières années de l'histoire, ce fut l'espoir de chaque Chrétien de voir le retour du Christ. Mais cet événement extraordinaire n'est jamais arrivé. Beaucoup se sont lassés d'attendre. Certains décidèrent finalement que cette Seconde Venue n'aurait pas lieu au sens littéral. Ils en vinrent à penser : "Ce n'est qu'une des méthodes de Dieu pour nous tenir en éveil !"

Ce soir, nous devons clarifier la signification de la fin du monde telle que la Bible la prophétise. Nous devons aussi savoir comment le Seigneur réapparaîtra quand il viendra à la plénitude des temps.

Nous devons tout d'abord comprendre que Dieu n'a pas créé le monde pour qu'il ait une fin. Son intention fut toujours que le monde de bonté dure éternellement. Le Dieu qui ne crée pas pour l'éternité ne peut pas être un Dieu Tout-Puissant.

Le monde présent doit cependant finir, parce que la chute de l'homme a commencé une histoire du mal. La fin du monde est nécessaire parce que nous n'avons pas achevé le monde de bonté prévu par Dieu. Au lieu de devenir des enfants de bonté, nous sommes devenus en réalité des créatures du mal.

L'histoire a pris une fausse route

Adam et Eve commirent le péché dans le Jardin d'Eden. A ce moment-là, ils n'étaient pas en mesure d'avoir une claire compréhension de la volonté de Dieu. Ils entrèrent dans un état de confusion et firent un mauvais choix. Ils furent confrontés au choix entre l'obéissance à Dieu, qui aurait amené le monde du bien, et l'obéissance à Satan qui amena en fait leur chute. Entre les deux possibilités distinctes, Adam et Eve choisirent la mauvaise. Ils amenèrent le mal dans le monde. L'intention originelle de Dieu était de créer Son monde idéal - un monde bon et prospère qu'Il avait conçu pour durer éternellement. Mais il y eut la chute, le monde bon de Dieu prit soudainement fin et l'histoire de l'humanité commença dans la mauvaise direction.

L'histoire de l'humanité est pour cette raison une histoire du mal. Dieu sema de la bonne semence, et Il avait l'intention de récolter une bonne moisson. Mais Satan déroba Sa moisson avant qu'elle ait mûri et récolta une moisson du mal. L'histoire de l'humanité est une moisson d'ivraie.

Que signifie donc la fin du monde ? Qu'est-ce qui doit vraiment finir ? C'est le mal qui doit finir. Dieu va mettre un terme à tout le mal. A partir d'un nouveau commencement dû à Dieu, apparaîtra pour l'homme une nouvelle occasion favorable. Et la bonté que Dieu prévoyait dans Son idéal originel pourra devenir une réalité.

Dans le Jardin d'Eden, la chute précipita l'homme dans le mal, et l'homme ne put développer sa bonté. L'homme fut subjugué par Satan, et devint l'enfant du péché. C'est pourquoi la Bible dit : "Vous avez pour père le diable" (Jn.8:44). Si la chute de l'homme n'était pas arrivée, le vrai Seigneur aurait alors été Dieu. Mais Dieu n'est pas aujourd'hui le Roi de cet univers, parce que Satan est assis sur Son trône. Dieu doit faire disparaître toutes les conséquences de la chute de l'homme avant de pouvoir vraiment régner sur le monde.

Je vais maintenant vous donner clairement la définition de la fin du monde. La fin du monde est le moment dans l'histoire où Dieu met fin au mal et commence Son nouvel âge. C'est le point d'intersection entre l'histoire ancienne du mal et l'histoire nouvelle du bien.

A la lumière de cette définition, pourquoi la Bible prédit-elle des phénomènes célestes extraordinaires comme signes de la fin du monde ? Les choses prédites auront-elles vraiment lieu ? La Bible dit :

"Aussitôt après la détresse de ces jours-là, le soleil s'obscurcira, la lune perdra son éclat, les étoiles tomberont du ciel et les puissances des cieux seront ébranlées." (Mt.24:29)

Qu'est-ce que cela signifie ? Que devons-nous attendre ?

Tout d'abord, soyez assurés que ces choses n'arriveront pas au sens littéral. Dieu ne détruira rien dans l'univers. Dieu exprime souvent Sa vérité en symboles, en paraboles et ces affirmations bibliques seront accomplies symboliquement. Deuxièmement, Dieu n'a aucune raison de détruire l'univers. Ce n'est pas l'univers mais l'homme qui a commis le péché. Seul l'homme dévia du plan originel de Dieu pour la création. Pourquoi Dieu détruirait-Il les animaux ou les plantes ou quoi que ce soit de la création alors qu'ils ont accompli le but tel que Dieu l'avait prévu ? Dieu ne détruira pas ces choses innocentes de la création.

La Bible dit aussi : "Un âge va, un âge vient, et la terre tient toujours" (Qo.1:4), mais dans l'Apocalypse nous lisons "Puis je vis un ciel nouveau, une terre nouvelle ; le premier ciel en effet et la première terre ont disparu" (Ap.21:1). Ce ciel nouveau et cette terre nouvelle se rapportent à la venue de l'histoire nouvelle de Dieu, ainsi qu'au temps d'un nouveau règne. Lorsque vous achetez une maison, n'y amenez-vous pas votre famille et vos biens ? Vous pouvez alors dire que vous avez une nouvelle maison et que vous en êtes le nouveau maître. De la même manière, quand les hommes de Dieu occuperont l'univers, cet univers deviendra un ciel nouveau et une terre nouvelle.

Nous savons que lorsque l'hiver finit, le printemps commence. Mais pouvons-nous dire à quel instant précis le printemps commence ? Qui peut définir l'instant exact de la transition ? Vous ne pouvez pas le savoir parce que le passage d'une saison à l'autre se fait imperceptiblement, doucement. La fin de l'hiver est semblable au début du printemps ; ainsi, on ne peut pas discerner le moment de la transition.

A quel moment le jour ancien se termine-t-il et le nouveau commence-t-il ? Bien que le changement intervienne dans l'obscurité, il ne fait aucun doute que nous passons d'un jour au suivant. Nous ne pouvons pas remarquer le changement au début mais pourtant il est inévitable et irrévocable. Bien que trois milliards d'hommes vivent sur la terre, aucun d'entre eux ne peut déterminer le moment exact où l'ancien jour se termine et où le nouveau commence. Nous comprenons ainsi que du point de vue de l'homme, nous ne pouvons pas toujours savoir le moment précis où les choses arrivent. Mais Dieu sait quand l'hiver laisse place au printemps, et Dieu sait quand la nuit s'ouvre sur le jour. Et Dieu peut définir le point de transition dans l'histoire nouvelle.

Notre entrée dans l'histoire nouvelle est semblable à une aurore glorieuse de la nuit la plus noire. Le point d'intersection entre le bien et le mal n'est pas évident. Vous ne le remarquerez pas quand ce sera le moment, mais il viendra, aussi sûrement que le soleil se lèvera demain.

Les serviteurs de Dieu et les prophètes

Comment donc pourrons-nous savoir que la fin est proche ? Dieu ne cachera pas ce moment à l'homme ; Il n'apporte pas soudainement le jugement sur le monde sans avertissement. Dieu annoncera la venue du grand et terrible jour à travers Ses prophètes. (Am.3:7) dit "En vérité, le Seigneur Yahvé ne fait rien qu'Il n'ait révélé Son dessein à Ses serviteurs les prophètes". Dieu choisit Son instrument et à travers lui, Il annonce Ses plans. Tel fut le cas à travers l'histoire de la Bible.

La personne que Dieu choisit comme prophète est forcément une personne vivant dans notre monde du mal. Mais ce doit être un homme de foi capable de démontrer qu'il est digne d'être utilisé par Dieu. Il doit montrer une foi absolue. Pour cela, il doit renoncer à tout succès dans ce monde et se séparer complètement du monde du mal. Il doit se purifier en se coupant de tout attachement au mal. Il ne sera pas populaire dans le monde du mal. Dieu est absolument bon, et par conséquent le contraire parfait du mal. C'est pourquoi le mal persécute toujours un homme de Dieu.

Noé fut un tel homme choisi par Dieu et méprisé par le monde du mal. Dieu donna l'ordre à Noé de construire un bateau. Il envoya Noé au sommet d'une montagne au lieu de l'envoyer sur le rivage d'un fleuve ou d'une mer. Le commandement de Dieu était si ridicule aux yeux du monde du mal que beaucoup de gens riaient de Noé. Noé fut tourné en dérision, non parce que les gens le trouvaient particulièrement drôle, mais parce qu'il suivait les instructions de Dieu avec tant de foi. Le monde ne pouvait comprendre le chemin de Dieu. De cette manière, avec des instructions aussi peu plausibles, Dieu put tester la foi de l'homme qu'Il avait choisi comme Son champion. Voilà ce qui arriva au temps de Noé.

Et du temps d'Abraham, ce ne fut pas différent. Dieu appela Abraham, le fils du fabricant d'idoles, et lui commanda : "Quitte tout de suite ta maison !" Dieu ne permet aucun compromis. Il prend une position où le mal peut être totalement nié. Le bien ne peut commencer d'aucune autre manière.

Dieu a dit qu'Il commencerait une nouvelle histoire dans laquelle aucun élément du mal ne subsisterait. Dieu exige une réponse complète de la part de l'homme. Ceux qui suivent la direction de Dieu doivent commencer à partir d'un refus absolu du monde du mal. C'est pourquoi Jésus-Christ enseignait : "Qui aura trouvé sa vie la perdra et qui aura perdu sa vie à cause de moi la trouvera" (Mt.10:39). Il dit aussi : "On aura pour ennemis les gens de sa famille" (Mt.10:36).

Vous pouvez demander : quel est donc ce message ? Telle est la manière de Dieu de choisir Ses propres hommes et de les placer dans une position où ils seront rejetés par le mal. Autrement, Son champion ne peut faire aucun bien pour Dieu. Donc, si l'on s'en réfère au critère de Dieu, les Chrétiens modernes ont vécu un temps très facile. Ceci est très curieux parce que l'enseignement chrétien n'indique aucun chemin facile. Je me demande combien de Chrétiens sont vraiment sérieux dans le fait de suivre le chemin de Dieu ? L'exigence de Dieu est absolue. Il n'autorise aucune demi-mesure.

Comment donc pouvons-nous connaître clairement le chemin de Dieu ? Examinons l'histoire de la Providence de Dieu. Aujourd'hui, nous entrevoyons la fin du monde. Dieu s'efforça précédemment de mettre fin à ce monde. Par exemple, le temps de Noé fut un tournant dans l'histoire, où Dieu voulut mettre fin au mal et commencer un monde de bonté. Noé fut la figure centrale choisie dans la Providence de Dieu. Pour une meilleure compréhension de la mission de Noé et de la signification de la fin du monde, nous voulons savoir plus complètement comment l'histoire du mal commença.

Dans le Jardin d'Eden, Dieu donna à Adam et Eve un commandement. Ce commandement était la parole de Dieu. Alors Satan s'approcha et les séduisit par un mensonge. Et ce mensonge était la parole du mal. Adam et Eve se trouvaient dans une situation où ils devaient choisir entre les deux paroles : d'un côté la vérité ; de l'autre un mensonge. Ils choisirent le mensonge.

Parce que tel fut le processus de la chute de l'homme, à la fin du monde Dieu donnera la vérité à l'humanité. Les paroles de Dieu viendront à travers Son prophète. Quand l'homme acceptera la Parole de Dieu, il passera alors de la mort à la vie, parce que la vérité apporte la vie. L'homme est mort dans un mensonge, et dans la vérité il renaîtra.

Le jugement par la parole

C'est pourquoi le jugement vient par des paroles. Ces paroles du jugement de Dieu seront révélées par les prophètes élus. Tel est le processus de la fin du monde. Ceux qui obéissent à la nouvelle parole de vérité, et l'écoutent, auront la vie. Ceux qui renient la parole continueront à vivre dans la mort.

Dieu choisit Noé pour proclamer Sa parole. L'avertissement de Noé était : "Le déluge vient. L'arche est le salut." Les hommes auraient pu se sauver en écoutant les paroles de Noé. Pourtant les gens considérèrent Noé comme s'il était fou, et ils périrent parce qu'ils s'opposèrent à la Parole de Dieu. Selon la Bible, seules les huit personnes de la famille proche de Noé furent les passagers de l'arche. Seulement ces huit-là crurent ; seulement ces huit-là furent sauvés.

Dieu dit à Noé : "La fin de toute chair est arrivée, je l'ai décidé, car la terre est pleine de violence à cause des hommes ; et je vais les faire disparaître de la terre" (Gn. 6:13). Ceci arriva-t-il vraiment ? Nous savons que les hommes du mal périrent, mais le monde physique fut-il détruit dans ce processus ? Non. Ce passage ne fut pas littéralement accompli et Dieu ne détruisit pas la terre. Dieu élimina les hommes et détruisit la souveraineté du mal, épargnant seulement les bonnes personnes de la famille de Noé. Telle fut la façon dont Dieu commença à restaurer le monde originel du bien à travers Noé.

Si Dieu avait totalement accompli la restauration à ce moment-là, alors nous n'aurions plus entendu parler de fin du monde. Une fois réalisé le monde parfait du bien, une autre fin du monde n'est plus nécessaire. Rien ne peut plus entraver le règne éternel du Royaume parfait de Dieu.

Mais le fait même que nous attendions la fin du monde aujourd'hui est la preuve que Dieu n'a pas réussi au temps de Noé. Ce qui est arrivé à Noé après le déluge devrait être expliqué en détail, mais je ne peux pas passer trop de temps sur ce sujet, ce soir. Pour être bref, une fois encore, le péché s'introduisit furtivement dans la famille de Noé à travers son fils Ham. Le jugement du déluge fut par là annulé, et l'histoire humaine du mal continua jusqu'au temps de Jésus-Christ.

Avec la venue du Christ, Dieu s'efforça à nouveau de mettre fin au monde. Jésus vint pour commencer le nouveau Royaume des Cieux sur terre. Ainsi, les premières paroles que Jésus prononça furent : "Repentez-vous car le Royaume des Cieux est tout proche." En vérité, le temps du ministère de Jésus-Christ fut celui de la fin du monde. Ce grand et terrible jour fut prophétisé par Malachie, environ 400 ans avant la naissance de Jésus :

"Car voici : le Jour vient, brûlant comme un four. Ils seront de la paille tous les insolents et malfaisants ; le jour qui arrive les embrasera - déclare Yahvé Sabaot - au point qu'il ne leur laissera ni racine ni rameau" (Ml.3:19).

Le jugement de Jésus-Christ fut-il accompli par un feu au sens littéral ? Le jour est-il venu au temps de Jésus, où tout fut réduit en cendres au sens littéral ? Non, nous savons que non. Puisque les choses prophétisées ne se produisirent pas littéralement en ce temps, certains dirent qu'une telle prophétie devait concerner le temps du Second Avènement. Mais ce ne peut être le cas.

Jean-Baptiste vint au monde comme le dernier prophète ; Jésus dit : "Tous les prophètes, en effet, ainsi que la Loi, ont mené leurs prophéties jusqu'à Jean" (Mt. 11:13). La venue de Jean-Baptiste aurait dû mettre fin aux prophéties et à la Loi de Moïse. C'est ce que Jésus annonçait. Le but de toute prophétie avant Jésus était de préparer sa venue et d'indiquer ce qui devait être accompli jusqu'au temps de sa venue. Ces prophéties ne concernent pas le temps du Seigneur du Second Avènement. Lorsque Dieu envoya Son Fils Jésus dans le monde, Son intention était que s'accomplisse un Salut complet et parfait. La Seconde Venue devint nécessaire seulement par manque d'accomplissement au temps de la première venue.

Pourquoi donc le temps de Jésus fut-il celui de la fin du monde ? Nous connaissons déjà la réponse. C'est parce que Jésus vint pour mettre un terme à la souveraineté du mal et amener la Souveraineté de Dieu sur la terre. Ce fut la fin de l'Age de l'Ancien Testament et le commencement de l'Age du Nouveau Testament. Jésus apporta les paroles de la nouvelle vérité.

Comment les hommes reçurent-ils l'Evangile qu'il apporta ? Les croyants juifs accusèrent Jésus et le crucifièrent. Ils étaient prisonniers de la lettre de l'Ancien Testament et ne purent percevoir la présence de l'Esprit de Dieu dans la nouvelle vérité. C'est une ironie que Jésus ait été victime des prophéties mêmes qui devaient témoigner de lui comme du Fils de Dieu. Par la lettre de la Loi de Moïse, il fut jugé comme un criminel. Le peuple aveuglé le cloua sur la croix.

Au temps de Jésus, beaucoup d'hommes instruits, beaucoup d'autorités religieuses et beaucoup de personnalités en vue dans la société, qui étaient très versés dans la Loi et les prophètes, attendaient le Messie. Qu'ils auraient été heureux d'entendre leur Messie réciter exactement l'Ancien Testament, syllabe par syllabe et mot à mot ! Mais Jésus-Christ ne vint pas pour répéter la Loi de Moïse. Il vint pour prononcer une nouvelle Loi de Dieu. Les hommes passèrent à côté de cette révélation. Et Jésus fut accusé. Le peuple d'Israël lui dit : "Ce n'est pas pour une bonne oeuvre que nous te lapidons ; c'est pour un blasphème : parce que toi qui n'est qu'un homme, tu te fais Dieu" (Jn. 10:33).

La Bible déclare : "Ils l'accablèrent d'injures (un des disciples de Jésus) : Toi, dirent-ils, tu es disciple de cet homme ; nous, c'est de Moïse que nous sommes les disciples. Nous, nous savons que c'est à Moïse que Dieu a parlé ; mais lui, nous ne savons pas d'où il est !" (Jn.9:28-29). Voilà comment ils considéraient Jésus. Ces hommes qui obéissaient avec tant d'empressement à la lettre de la Loi de Moïse, désobéissaient à Jésus-Christ. Les plus ardents des croyants juifs furent les premiers à être jugés par Jésus et jetés dans le feu qui ne s'éteint pas.

Arrivé là, je voudrais éclairer la signification du "Jugement par le feu". Nous lisons dans le Nouveau Testament : "Les Cieux enflammés se dissoudront et les éléments embrasés se fondront" (2Pi.3-12). Comment cette fantastique prophétie peut-elle se réaliser ? Cela arrivera-t-il littéralement ? Non. Cette expression a un sens symbolique. Dieu ne veut pas détruire Sa terre, Ses étoiles et toute la création sans réaliser Son idéal sur terre. Sinon Dieu deviendrait alors un Dieu de défaite. Et qui serait Son vainqueur ? Ce serait Satan. Cela ne peut jamais arriver à Dieu.

Même à notre niveau d'homme, lorsque nous décidons de faire quelque chose, nous tenons vraiment jusqu'au bout. Combien plus Dieu Tout-Puissant accomplira-t-Il donc Sa volonté ? Quand Dieu parle de jugement par le feu dans la Bible, Il ne veut pas dire qu'Il apportera le jugement par des flammes. La signification est symbolique.

Considérons maintenant un autre passage de la Bible qui parle de feu. Jésus proclama : "Je suis venu apporter le feu sur la terre, et comme je voudrais que déjà il fut allumé !" (Lc.12:49). Jésus jeta-t-il un feu au sens littéral, brûlant ? Evidemment pas.

Le feu dans la Bible est symbolique. Il représente la Parole de Dieu. C'est pourquoi Jc.3:6 déclare : "La langue aussi est un feu". La langue exprime la parole, et la parole vient de Dieu. Jésus lui-même dit : "Qui me rejette et ne reçoit pas mes paroles a son juge : la parole que j'ai fait entendre, voilà qui le jugera au dernier jour" (Jn.12:48).

Dans la société contemporaine, la parole du tribunal rend le jugement. La parole est la loi. Dans cet univers, Dieu est dans la position de juge. Jésus vint comme l'avocat avec l'autorité de s'opposer à Satan, l'accusateur de l'homme. Satan accuse l'homme avec ses paroles, mais celles-ci sont de fausses charges. Jésus défend la cause des croyants et son critère est la parole de vérité. Dieu prononce la sentence : Son amour est le critère, et Sa parole est amour. Le tribunal céleste n'est pas différent du tribunal terrestre : tous deux expriment leur jugement par la parole, non par le feu.

Ainsi le monde ne sera pas consumé par le feu quand il sera jugé. La Bible déclare : "Le Seigneur le fera disparaître (l'impie) par le souffle de sa bouche" (2Th.2:8). La Parole de Dieu est le souffle de Sa bouche. Jésus vint pour anéantir le méchant par la Parole de Dieu, et "sa parole est le bâton qui frappe le violent, le souffle de ses lèvres fait mourir le méchant" (Is.11-4). Qu'est-ce donc que "ce bâton" ? Nous prenons ce symbole comme signifiant sa langue - à travers laquelle il parle la parole de Dieu.

Résolvons ce point complètement. Regardons Jésus instruire le peuple : "En vérité, en vérité, je vous le dis, celui qui écoute ma parole et croit à celui qui m'a envoyé a la vie éternelle et n'est pas soumis au jugement, mais il est passé de la mort à la vie" (Jn.5:24). Les hommes passent de la mort à la vie par les paroles de vérité. Dieu ne vous enverra pas le Messie pour vous faire périr par le feu. Il ne vous enverra pas le Messie pour mettre le feu à vos maisons ou pour détruire votre société. Mais si nous rejetons la Parole de Dieu prononcée par le Seigneur, il ne nous reste pas d'autre choix que d'être condamnés par le jugement. En voilà la raison.

Au commencement, Dieu créa l'homme et l'univers par Sa Parole - le "Logos". L'homme renia la Parole de Dieu et tomba dans le péché. La mort spirituelle a régné depuis lors. A travers Son oeuvre de salut, Dieu a recréé l'homme. L'homme est tombé dans le péché en désobéissant à la Parole de Dieu et l'homme doit être recréé par l'obéissance à cette même Parole de Dieu. La Parole de Dieu est donnée par le Seigneur. Accepter la Parole fait passer de la mort à la vie. Cette mort est l'enfer dans lequel nous vivons. Ainsi la Parole de Dieu est le juge et elle aura sur vous un effet bien plus profond que les flammes les plus brûlantes.

Si Israël avait accepté Jésus

Nous pouvons maintenant examiner un autre point important. Que serait-il arrivé si le peuple d'Israël avait accepté Jésus-Christ de tout son coeur ? Imaginez la nation d'Israël unie avec Jésus. Qu'est-ce que cela aurait signifié ? Tout d'abord, Jésus n'aurait pas été tué. Les Juifs auraient glorifié Jésus comme le Seigneur vivant. Ils auraient ensuite marché sur Rome avec le Christ vivant comme leur commandant en chef, et Rome se serait rendue au Fils de Dieu, de son vivant. Mais dans la triste réalité de l'histoire, il fallut quatre siècles pour qu'un groupe de disciples de Jésus conquiert Rome. Jésus ne gagna jamais le peuple élu d'Israël, et n'en obtint jamais le soutien dont il avait besoin. Il vint pour bâtir le Royaume de Dieu sur la terre, mais, en fait, il devait même mettre en garde ses disciples de ne pas divulguer le secret de son identité parce que le peuple n'acceptait pas sa légitimité de Messie : ainsi, il lui manqua le pouvoir d'être le Roi des rois.

Aujourd'hui, nous avons beaucoup à apprendre, et nous ne devons pas croire aveuglément. Nous devons connaître la vérité cachée dans la Bible. Jésus fut crucifié, non de sa propre volonté, mais par la volonté des autres. Le manque de foi du peuple élu d'Israël tua Jésus-Christ.

Et maintenant, je vais faire une déclaration audacieuse. Jésus ne vint pas pour mourir. Jésus-Christ fut assassiné. Permettez-moi de répéter : Jésus-Christ fut assassiné, et son propre peuple le tua. Même le gouverneur romain Pilate voulait le relâcher. Il ne trouva aucune faute en Jésus. Mais le propre peuple du Christ le rejeta et força Pilate à relâcher Barabbas à sa place. Quelle tristesse ! Quelle tragédie !

Cette nouvelle est peut-être choquante et étonnante pour vous, mais si vous êtes seulement surpris, vous avez manqué mon but. Je vous révèle ces choses parce que j'ai le devoir de porter témoignage à la vérité.

Ce fut le peuple élu d'Israël, les grands prêtres, les anciens, les scribes et les croyants qui crièrent dans le tribunal de Pilate : "Crucifie-le !" Saint Paul dit : "Sagesse... qu'aucun des princes de ce monde n'a connue - s'ils l'avaient connue, ils n'auraient pas crucifié le Seigneur de la Gloire !" (1Co.2:8).

Le peuple vivant au temps de Jésus-Christ fit une terrible faute. Mais pensez-vous qu'ils étaient tellement plus ignorants et moins avertis que nous aujourd'hui ? Non, pas du tout. Ils apprenaient l'Ancien Testament mot à mot et apprenaient par coeur la Loi de Moïse. D'après leur compréhension, Jésus ne remplissait pas les qualifications pour être le Messie.

Les Juifs se trouvaient dans une position très difficile. S'ils voulaient croire la Loi et les prophètes, ils devaient abandonner la Loi de Moïse telle qu'ils la comprenaient. Quatre mille ans de tradition s'appuyaient sur l'Ancien Testament. Il était extrêmement difficile pour le peuple de s'éveiller un matin, de se détourner de la Loi et d'accepter totalement Jésus-Christ comme le Fils de Dieu. Parce que le peuple avait les yeux rivés sur la lettre de la Loi, l'esprit de la Loi passa complètement à côté d'eux.

Regardons l'Ancien Testament et examinons la prophétie de Malachie : "Voici que je vais vous envoyer Elie, le prophète, avant que n'arrive mon Jour grand et redoutable. Il ramènera le coeur des pères vers leurs fils, et le coeur des fils vers leurs pères" (Ml.3:23-24). Les Juifs connaissaient clairement la promesse de Dieu. Ils la connaissaient par coeur. Et ils attendaient la venue d'Elie avant que le Messie n'apparaisse. Quand vint le Messie, ils demandèrent naturellement : "Où est Elie ?"

Elie est un prophète qui avait réalisé des oeuvres miraculeuses environ 900 ans avant le Christ. Et il est écrit qu'il monta au Ciel dans un char de feu. Puisque Elie monta au ciel, on s'attendait à ce qu'il redescende du ciel. Un tel miracle eut-il lieu avant la venue de Jésus ? Le peuple entendit-il parler de l'arrivée d'Elie ? Non. Mais ce qu'ils entendirent un jour fut la voix de Jésus-Christ déclarant : "Je suis le Fils de Dieu, le Fils unique de Dieu". Et Jésus ne parlait pas timidement, mais avec force et autorité. Un tel homme ne pouvait pas être ignoré.

La question d'Elie

Ceci posa un grand dilemme au peuple d'Israël. Ils demandèrent aussitôt : "Si Jésus est le Messie, où est donc Elie ?" A ce moment-là, ils attendaient très sérieusement le Messie ; ils attendaient donc également Elie. Ils croyaient qu'il allait descendre directement du Ciel, sortant des nuages, et que le Messie viendrait peu après de la même manière.

Ainsi, quand Jésus déclara qu'il était le Fils de Dieu, le peuple juif fut embarrassé. Si aucun Elie n'était venu, alors il ne pouvait y avoir aucun Messie. Et personne ne leur avait dit qu'Elie était venu. Les disciples de Jésus étaient également dans la confusion. Quand ils sortaient prêcher l'Evangile, le peuple niait avec insistance que Jésus pût être le Fils de Dieu parce que les disciples étaient incapables de prouver qu'Elie était venu. Ils étaient confrontés à ce problème partout où ils allaient prêcher.

Les disciples de Jésus n'étaient pas éduqués dans l'Ancien Testament. Beaucoup de gens instruits les blâmaient quand ils sortaient prêcher, leur demandant : "Connaissez-vous la Loi de Moïse ?" Les disciples étaient embarrassés quand on les attaquait avec les versets de la Loi et des prophètes. Ils revinrent un jour vers Jésus et lui posèrent la question : "Que disent donc les scribes, qu'Elie doit venir d'abord ?" Il répondit : "Oui, Elie doit venir et tout remettre en ordre ; mais je vous le dis, Elie est déjà venu et ils ne l'ont pas reconnu mais l'ont traité à leur guise. Et le Fils de l'Homme aura de même à souffrir d'eux". Alors les disciples comprirent que ces paroles visaient Jean-Baptiste (Mt.17:10-13).

Selon Jésus, Jean-Baptiste était Elie.

Telle était la vérité. Nous avons déterminé la vérité selon les paroles de Jésus-Christ. Mais les disciples de Jésus ne purent convaincre les anciens, les grands prêtres et les scribes de ce fait. Pour ces hommes, l'idée était tout simplement ridicule. La seule autorité qui soutenait une telle idée était la parole de Jésus de Nazareth. C'est pourquoi le témoignage de Jean-Baptiste était si crucial. Mais hélas, Jean lui-même nia être Elie lorsqu'on le lui demanda ! Son reniement fit apparaître Jésus comme un menteur.

Lisons la Bible :

"Voici quel fut le témoignage de Jean, quand les Juifs envoyèrent de Jérusalem des prêtres et des lévites, pour lui demander : "Qui es-tu ? Quoi donc, lui demandèrent-ils, es-tu Elie ? Il dit : Je ne le suis pas - Es-tu le prophète ? - Il répondit : Non." (Jn.1:19-21)

Jean lui-même dit : "Je ne suis pas Elie". Mais Jésus avait dit : "Il est Elie". Jean rendit presque impossible au peuple de savoir qu'Elie était venu. Mais Jésus déclara la vérité en tout état de cause. Il dit : "Si vous voulez m'en croire, il est cet Elie qui doit revenir" (Mt.11:14). Jésus savait que la plupart des gens ne pouvait accepter la vérité. Au lieu de cela, ils mettaient en doute la motivation de Jésus. Pour que Jésus apparaisse comme le Messie, Elie devait le précéder ; par conséquent, le peuple pensait que Jésus mentait en vue de son propre prestige. Le Fils de Dieu fut de plus en plus mal compris par les Juifs.

C'était une situation vraiment grave. En ces jours, l'influence de Jean-Baptiste s'étendait aux quatre coins d'Israël. Mais Jésus-Christ était une figure obscure et ambiguë dans la société d'alors. Personne n'était prédisposé à prendre la parole de Jésus comme la vérité. Cet échec de Jean fut la cause principale de la crucifixion de Jésus.

Jean-Baptiste avait déjà vu l'esprit de Dieu descendre sur la tête de Jésus-Christ au Jourdain. Il avait témoigné à ce moment-là :

"J'ai vu l'Esprit, tel une colombe, descendre du ciel et demeurer sur lui. Et moi, je ne le connaissais pas, mais celui qui m'a envoyé baptiser dans l'eau m'avait dit : 'Celui sur qui tu verras l'Esprit descendre et demeurer, c'est lui qui baptise dans l'Esprit-Saint !' Oui j'ai vu et j'atteste que c'est lui l'Elu de Dieu." (Jn.1:32-34)

Les rumeurs à propos de Jésus

Oui, Jean-Baptiste porta témoignage, et il fit le travail que Dieu attendait de lui à ce moment-là. Mais plus tard, le doute lui vint et il céda finalement aux nombreuses rumeurs qui circulaient au sujet de Jésus. L'une de ces rumeurs colportait que Jésus était un enfant sans père, illégitime. Jean-Baptiste entendit certainement cette rumeur et il s'étonna qu'une telle personne put être le Fils de Dieu. Bien qu'il ait rendu témoignage à Jésus, par la suite Jean devint enclin aux soupçons et le trahit. Si Jean-Baptiste s'était vraiment uni avec Jésus-Christ, il aurait pu amener son peuple à accepter Jésus comme le Messie, car le pouvoir et l'influence de Jean étaient très grands en ces jours-là.

Je suis en train de vous dire beaucoup de choses inhabituelles, et vous pouvez vous demander avec quelle autorité je parle. C'est avec l'autorité de la Bible, et avec l'autorité de la révélation. Lisons la Bible ensemble, et voyons mot à mot comment Jean-Baptiste s'est conduit.

"Or, Jean, dans sa prison, avait entendu parler des oeuvres du Christ. Il lui envoya de ses disciples pour lui dire : "Es-tu celui qui doit venir ou devons-nous en attendre un autre ?" (Mt.11:2-3)

Cela se passait longtemps après qu'il ait témoigné de Jésus comme du Fils de Dieu. Comment pouvait-il demander : "Es-tu celui qui doit venir comme le Fils de Dieu ?" après le témoignage qu'il avait reçu de l'Esprit. Jésus en fut vraiment affligé. Il ressentit de la colère. Jésus refusa de répondre à Jean-Baptiste avec un oui ou un non direct. Au lieu de cela, il répliqua : "Heureux celui pour qui je ne serai pas une occasion de chute". Permettez-moi de paraphraser ce que Jésus voulait dire : "Jean, je suis peiné d'être pour toi une occasion de chute. A un moment tu m'as reconnu, mais maintenant tu doutes. Je suis affligé que ta foi se soit révélée être si faible".

Après cet incident, Jésus parla de Jean à ses propres disciples. Il leur posa une question de rhétorique.

"Qu'êtes-vous allés contempler au désert ? Un roseau agité par le vent ? Alors qu'êtes-vous allés voir ? Un homme vêtu de façon délicate ? Mais ceux qui portent des habits délicats se trouvent dans les demeures des rois. Alors qu'êtes-vous allés faire ? Voir un prophète ? Oui je vous le dis, et plus qu'un prophète. C'est celui dont il est écrit : "Voici que j'envoie mon messager en avant de toi pour préparer la route devant toi !" (Mt.11:7-10)

Voici ce que Jésus exprimait par là :

"Jean, tu es sorti dans le désert pour voir une personne plus grande qu'un prophète - le Messie, le Fils de Dieu. Tu as tout vu mais tu es passé à côté du point essentiel, coeur de ta mission. Tu n'as pas su me reconnaître ni faire honneur à l'attente de Dieu. Dieu Lui-même attendait que tu prépares au Seigneur un peuple bien disposé. Tu as échoué."

Jésus conclut : "En vérité je vous le dis, parmi les enfants des femmes, il n'en a pas surgi de plus grand que Jean-Baptiste et cependant le plus petit dans le Royaume des Cieux est plus grand que lui" (Mt.11:11). Les interprétations chrétiennes traditionnelles n'ont jamais complètement expliqué la signification controversée de ce verset.

La mission des prophètes à travers les âges fut de préparer la venue du Messie et de lui rendre témoignage. Les prophètes ont toujours témoigné longtemps avant les événements concernés. Jean-Baptiste était le plus grand parmi les prophètes parce qu'il était le seul prophète contemporain du Messie, le prophète qui pouvait rendre témoignage, en personne, au Christ vivant. Mais Jean ne sut pas reconnaître le Messie. Même le moindre des prophètes vivant alors dans le monde spirituel savait que Jésus était le Fils de Dieu. C'est pourquoi Jean, qui reçut la plus grande mission, et qui échoua, devint inférieur au plus petit.

Jésus dit : "Depuis les jours de Jean-Baptiste jusqu'à présent, le Royaume des Cieux souffre violence, et les violents le prennent de force" (Mt.11:12-14). Jean-Baptiste fut l'instrument choisi par Dieu, destiné à être le premier disciple de Jésus. Il échoua dans sa responsabilité, et Simon Pierre, par la force et la puissance de sa foi, gagna cette position centrale pour lui-même, grâce à son propre mérite. D'autres hommes plus forts et plus violents dans la foi que Jean-Baptiste combattirent sans relâche avec Jésus pour la réalisation du Royaume de Dieu sur terre. Les hommes fidèles qui suivaient loyalement Jean-Baptiste ne purent devenir les 12 apôtres, ni les 70 disciples du Christ, comme ils auraient dû. Si Jean-Baptiste était devenu le premier disciple de Jésus, à eux deux ils auraient uni tout Israël. Mais la vérité est que Jean-Baptiste ne suivit pas le Fils de Dieu.

Un jour, les disciples de Jean vinrent à lui et lui demandèrent : "Rabbi, celui qui était avec toi de l'autre côté du Jourdain, celui à qui tu as rendu témoignage, le voilà qui baptise, et tous viennent à lui !" (Jn.3:26). Il y avait de l'inquiétude dans leur question ; "Regarde tous ces gens qui vont vers Jésus. Et toi ?" Jean-Baptiste répondit : "Il faut que lui grandisse et que moi je décroisse." (Jn.3:30)

Les Chrétiens interprètent habituellement ce passage comme une preuve de la personnalité humble de Jean. C'est une compréhension incorrecte de la signification de ces paroles. Si Jésus et Jean avaient été unis, leur destinée aurait été de grandir ou de diminuer ensemble. Alors Jésus n'aurait pas pu accroître sa réputation alors que le propre prestige de Jean aurait diminué ! La réduction de son propre rôle était ce que Jean craignait. Jean déclara un jour que le Messie était Celui dont "il n'était pas digne d'enlever les chaussures" (Mt.3:11). Cependant il ne suivit pas Jésus, même après qu'il sut que Jésus était le Fils de Dieu. Jean-Baptiste était sans excuse. Il aurait dû suivre Jésus.

Responsable de la crucifixion

Dieu envoya Jean comme précurseur du Messie. Sa mission fut clairement définie : "préparer au Seigneur un peuple bien disposé" (Lc.1:17). Mais à cause de la trahison de Jean, Jésus n'eut aucune base sur laquelle commencer son ministère. Le peuple n'avait pas été préparé à recevoir Jésus. C'est pourquoi il dut quitter son foyer et travailler par lui-même, essayant de créer un fondement permettant au peuple de croire en lui. Il ne fait aucun doute que Jean-Baptiste a échoué. Il fut directement responsable de la crucifixion de Jésus.

Vous me demanderez peut-être encore : "Avec quelle autorité dites-vous ces choses ?" J'ai parlé avec Jésus-Christ dans le monde spirituel, et j'ai parlé aussi avec Jean-Baptiste. C'est cela mon autorité. Si vous ne pouvez pas maintenant découvrir que mes paroles sont la vérité, vous le découvrirez sûrement par la suite. Ce sont là des vérités cachées qui vous sont présentées comme de nouvelles révélations. Vous m'avez entendu parler de la Bible. Si vous croyez la Bible, vous devez croire ce que je dis.

Nous devons par conséquent revenir à cette conclusion solennelle : la crucifixion de Jésus fut la conséquence du manque de foi du peuple juif. La cause principale de son manque de foi fut la trahison de Jean. Nous avons donc appris que Jésus ne vint pas pour mourir sur la croix. Si Jésus était venu pour mourir, il n'aurait pas eu cette prière tragique et angoissée dans le jardin de Gethsémani. Jésus dit à ses disciples : "Mon âme est triste à en mourir ; demeurez ici et veillez avec moi. Etant allé un peu plus loin, il tomba la face contre terre en faisant cette prière : 'Mon Père, s'il est possible, que cette coupe passe loin de moi ! Cependant, non pas comme je veux mais comme Tu veux'" (Mt.26:38-39)

Jésus ne pria pas qu'une fois de cette façon, mais trois fois. Si la mort sur la croix avait été l'accomplissement de la volonté de Dieu, Jésus aurait certainement prié autrement : "Père, c'est un honneur pour moi de mourir sur la croix par Ta volonté."

Mais Jésus demanda dans sa prière que la coupe s'éloigne de lui. Si sa prière était née de sa peur de la mort, une telle faiblesse l'aurait disqualifié comme Fils de Dieu. Nous avons été témoins de la mort courageuse de nombreux martyrs à travers l'histoire du Christianisme - et même ailleurs - des hommes qui non seulement surmontèrent leur peur de la mort, mais firent de leur dernier sacrifice une grande victoire. Parmi tant de martyrs, comment Jésus pouvait-il être le seul à montrer de la peur et de la faiblesse, en particulier si sa crucifixion était le moment glorieux de son accomplissement de la volonté de Dieu ? Jésus ne pria pas de cette façon par faiblesse. Croire une telle chose est un outrage à Jésus-Christ.

La prière de Jésus au jardin de Gethsémani ne vint pas de la peur de la mort ou de la souffrance. Jésus aurait consenti et aurait été prêt à mourir mille fois si cela avait pu accomplir la volonté de Dieu. Il agonisa jusqu'au moment de sa mort et fit une demande ultime à Dieu parce qu'il savait que sa mort causerait la prolongation de la dispense de Dieu.

Une tragique incompréhension

Jésus voulait vivre et remplir sa mission. C'est une tragique méprise de croire que Jésus pria pour vivre un peu plus sur la terre à cause de la faiblesse de son âme humaine. Nathan Hale, dans la lutte de l'Amérique pour l'indépendance, fut capable de dire à l'instant de son exécution : "Je regrette de n'avoir qu'une vie à donner à mon pays !" Pensez-vous que Jésus fut une âme plus petite que celle de Nathan Hale ? Non ! Nathan Hale fut un grand patriote. Mais Jésus-Christ est le Fils de Dieu.

Réfléchissez-y. Si Jésus était venu pour mourir sur la Croix, n'aurait-il pas eu besoin d'un homme pour le livrer ? Vous savez que Judas Iscariote est le disciple qui trahit Jésus. Si Jésus avait accompli la volonté de Dieu par sa mort sur la Croix, alors Judas aurait dû être glorifié comme l'homme qui avait rendu possible la crucifixion. Judas aurait aidé à la dispense de Dieu. Mais Jésus dit de Judas : "Le Fils de l'Homme s'en va, selon qu'il est écrit de lui ; mais malheur à cet homme-là par qui le Fils de l'Homme est livré ! Mieux eut valu pour cet homme-là de ne pas naître" (Mt.26:24). Judas se tua.

Plus encore, si Dieu avait voulu que Son Fils soit crucifié, Il n'avait pas besoin de 4000 ans pour préparer le peuple élu. Il aurait mieux fait d'envoyer Jésus dans une tribu de barbares où il aurait pu être tué même plus vite, et la volonté de Dieu aurait été réalisée plus rapidement.

Je dois le redire : la volonté de Dieu était que Jésus soit accepté par son peuple. C'est pourquoi Dieu travailla avec espoir et dans l'angoisse pour préparer un sol fertile à la semence céleste du Messie. C'est pourquoi Dieu établit Son peuple élu d'Israël. C'est pourquoi Dieu envoya un prophète après l'autre pour inciter le peuple d'Israël à se préparer pour la venue du Seigneur.

Dieu les avertit et les châtia ; il les persuada et les réprimanda, les poussa et les punit parce qu'il voulait que Son peuple accepte Son Fils. Un jour les disciples demandèrent à Jésus : "Que nous faut-il faire pour travailler aux oeuvres de Dieu ?" "L'oeuvre de Dieu, leur répondit Jésus c'est que vous croyiez en celui qu'Il a envoyé" (Jn.6:25-29). Le peuple élu d'Israël fit exactement ce que Dieu avait essayé d'empêcher. Ils rejetèrent celui qu'Il avait envoyé.

Jésus n'avait en vue qu'une chose pendant ses trois ans de ministère public : l'acceptation. Il ne pouvait pas accomplir sa mission autrement. Dès le début, il prêcha l'Evangile sans équivoque, de telle sorte que le peuple puisse entendre la vérité et l'accepter comme le Fils de Dieu. La parole de Dieu aurait dû conduire le peuple à l'accepter. Cependant, quand Jésus vit qu'il n'était pas disposé à le recevoir par la Parole de Dieu seule, il commença à réaliser des oeuvres puissantes. Il espérait que le peuple le reconnaîtrait à travers ses miracles.

"Jésus a accompli, en présence de ses disciples, encore bien d'autres signes qui ne sont pas relatés dans ce livre. Ceux-là l'ont été pour que vous croyiez que Jésus est le Christ, le Fils de Dieu, et qu'en croyant, vous ayez la vie en son nom." (Jn.20:30-31)

Jésus rendit la vue aux aveugles et guérit les lépreux. Il guérit le paralytique et rendit l'ouïe aux sourds. Jésus ressuscita les morts. Il fit ces choses seulement parce qu'il voulait être accepté. Cependant les gens dirent de lui : "Celui-là n'expulse les démons que par Béelzéboul, le Prince des démons" (Mt.12:24). Quelle situation navrante ! Jésus vit bientôt que vouloir gagner l'acceptation du peuple était sans espoir. Dans la colère et le désespoir, il les châtia : "Engeance de vipères !" (Mt.12:34). Il ne cacha pas son courroux, mais éclata en colère : "Malheur à toi, Chorazin ! Malheur à toi, Bethsaïda ! Car si les miracles accomplis chez vous l'avaient été à Tyr et à Sidon, il y a longtemps qu'elles auraient fait pénitence sous le sac et dans la cendre" (Mat.11:21). Et il pleura quand il se rapprocha de Jérusalem :

"Jérusalem, Jérusalem, toi qui tues les prophètes et lapides ceux qui te sont envoyés, que de fois j'ai voulu rassembler tes enfants, à la manière dont une poule rassemble ses poussins sous ses ailes..., et vous n'avez pas voulu !" (Mt.23:37)

Aucun espoir d'éviter la mort

Qui comprit jamais ce coeur brisé de Jésus ? Il dit : "Ah ! Si en ce jour tu avais compris, toi aussi, le message de paix ! Mais hélas ! Il est demeuré caché à tes yeux" (Lc.19:42). A ce moment, Jésus sut qu'il n'y avait absolument plus d'espoir d'éviter la mort ; cependant il implora Dieu à Gethsémani, et il implora Dieu sur la Croix : "Mon Dieu, Mon Dieu, pourquoi m'as-Tu abandonné ?" (Mt.27:46)

Ainsi Jésus mourut sur la Croix, non de sa propre volonté, non par la volonté de Dieu mais par la volonté des hommes. A partir de ce moment-là, il fallait que le Christ revienne. Il reviendra pour achever sa mission sur terre. L'humanité doit attendre sa seconde venue pour le salut total du monde.

Beaucoup peuvent demander maintenant : "Que faites-vous des prophéties de l'Ancien Testament concernant la mort de Jésus sur la Croix ?" Je n'ignore pas ces prophéties, telles que celles d'Isaïe chapitre 53. Nous devons savoir qu'il y a deux séries de prophéties dans la Bible. L'une d'elles prophétise le refus de Jésus et sa mort, l'autre, telle qu'Isaïe chapitre 9, 11 et 60, prophétise le ministère de Jésus si le peuple l'acceptait comme le Roi des rois. Par exemple :

"Car un enfant nous est né, un fils nous a été donné, il a reçu l'empire sur ses épaules, on lui donne ce nom : Conseiller-merveilleux, Dieu-fort, Père-éternel, Prince-de-la-Paix. Etendu est l'Empire dans une paix infinie, pour le trône de David et sa royauté, qu'il établit et qu'il affermit dans le droit et la justice, dès maintenant et à toujours." (Is.9:5-6)

Telle est la prophétie du Seigneur de Gloire, Jésus comme Roi des rois, Prince de la paix. Nous pouvons lire d'autre part :

"Or c'étaient nos souffrances qu'il supportait et nos douleurs dont il était accablé. Et nous autres, nous l'estimions châtié, frappé par Dieu, et humilié. Il a été transpercé à cause de nos péchés, écrasé à cause de nos crimes. Le châtiment qui nous rend la paix est sur lui, et c'est grâce à ses plaies que nous sommes guéris." (Is.53:4-5)

Telle est la prophétie du Christ souffrant. C'est en vérité la prophétie de la crucifixion. Alors, une fois de plus, pourquoi Dieu prophétisa-t-Il de deux façons contradictoires dans la Bible ? C'est que dans Sa dispense, Dieu a à faire à des hommes - des hommes déchus. Et l'homme déchu est pervers, indigne de confiance, capable de trahison.

L'homme se tient entre Dieu et Satan

En un sens, Dieu craint l'homme, Satan également, à cause de cette prédisposition à trahir. Dieu est absolument bon et Il ne change jamais Sa position ; Satan est absolument mauvais et ne change jamais sa position non plus. A cet égard, Dieu et Satan sont semblables. Toutefois, l'homme est un mélange de bien et de mal. L'homme se tient entre Dieu et Satan et a la possibilité de changer. Par conséquent, le comportement de l'homme est imprévisible. Un jour, un homme peut professer sa foi infatigable en Dieu et désirer Le servir ; et le jour suivant, le même homme peut maudire Dieu, s'unir avec Satan et en devenir l'esclave.

Puisque Dieu ne savait pas comment l'homme répondrait à Sa providence pour le Messie, Il n'avait pas d'autre choix que de prédire deux conséquences opposées - deux types de prophéties, chacune d'elles dépendant des actions de l'homme. Ainsi, la foi de l'homme constituait le facteur déterminant laquelle des deux serait accomplie.

Dans le cas de Jésus, si le peuple élu d'Israël montrait sa foi et s'unissait avec lui, alors il serait accepté. La réalisation totale de la prophétie du Seigneur de Gloire en résulterait.

D'autre part, si le peuple manquait de foi et rejetait le Messie lors de sa venue, inévitablement la seconde prophétie, celle du Christ souffrant, s'accomplirait. Et l'histoire montre que le peuple élu prit la seconde voie. C'est pourquoi la prophétie du Seigneur de souffrance devint une réalité au lieu de la prophétie du Seigneur de Gloire. Ainsi, la crucifixion et l'histoire du Christ souffrant devint le cours de l'histoire.

Puisque la prophétie du Christ souffrant se réalisa au temps de Jésus, la prophétie du Seigneur de Gloire resta inaccomplie. Et c'est la prophétie qui sera accomplie au temps du Seigneur du Second Avènement.

Je voudrais faire remarquer aussi que la Bible ne nous renseigne pas beaucoup sur la vie de Jésus avant son ministère public, excepté en ce qui concerne l'histoire de sa naissance et quelques détails sur son enfance. Ne vous êtes-vous jamais demandés pourquoi ?

Pendant trente ans, Jésus vécut en proie à un grand refus et à une grande humiliation. Bien des événements et des circonstances affligèrent et torturèrent Jésus. Il fut vraiment incompris - dans la société de son temps et dans sa propre famille. Personne, absolument personne ne l'a considéré comme le Fils de Dieu. On ne lui accorda même pas le respect dû communément à tout homme. La société le ridiculisa. Le coeur de Dieu fut très profondément affligé par la vie de Jésus. Si je révélais seulement un aperçu sur quelques-unes des situations d'affliction et de chagrin qui ont entouré la vie de Jésus, cette figure obscure, l'homme de Nazareth, vous n'en seriez pas seulement choqués et abasourdis, mais vous fondriez en larmes.

Dieu n'a pas souhaité que l'humanité connaisse la tragédie, la réalité navrante de l'humiliation de Jésus-Christ. La mort de Jésus ne fut ni sa volonté, ni sa faute. La mort de Jésus fut un meurtre, et son corps fut pris par Satan. Dans le Christianisme, notre Salut ne vient pas de la croix mais de la résurrection. Sans la résurrection, le Christianisme n'a aucun pouvoir. La crucifixion elle-même fut un acte criminel d'incrédulité. Cependant, Jésus ressuscité apporta un nouvel espoir, un nouveau pardon et un nouveau pouvoir de Salut. C'est pourquoi, lorsque nous mettons notre foi en Jésus-Christ ressuscité et lorsque nous nous unissons à lui, nous recevons le Salut.

Demandez donc sérieusement dans votre prière une réponse décisive sur ces sujets. Interrogez Jésus-Christ ou Dieu Lui-même. Si Jésus avait vécu et avait accompli sa mission originelle selon laquelle il devait amener le Royaume de Dieu sur terre, le Christianisme n'aurait jamais été ce qu'il est aujourd'hui. Le but de la venue de Jésus fut le Salut du monde. Le peuple juif devait être l'instrument de Dieu. Cependant le Salut n'était pas destiné seulement au peuple élu de Dieu. Pour chaque âme sur la surface de la terre, Jésus est le Sauveur de toute l'humanité. Puisque Jésus laissa sa mission inachevée, il nous laissa aussi la promesse de sa Seconde Venue.

Examinons donc quand viendra la fin du monde. C'est très important pour nous. L'Evangile dit que dans les Derniers Jours Dieu séparera les moutons des chèvres. Quelle est la différence entre ces deux sortes d'animux ? Les moutons reconnaissent leur maître, le berger, tandis que les chèvres n'en suivent aucun. Aujourd'hui vous savez que notre monde est divisé en deux camps opposés. L'un est le monde démocratique et l'autre le monde communiste. Notre monde libre dit : "Dieu existe". Nous acceptons notre berger. Le monde communiste dit : "Dieu n'existe pas". Ils refusent leur maître. Le monde libre peut donc être symbolisé par les moutons, et le monde communiste par les chèvres. Au temps où se forment deux mondes qui se combattent idéologiquement, nous pouvons savoir que nous sommes arrivés à la fin du monde.

Comment viendra le Seigneur du Second Avènement ? Notre position en tant que Chrétiens reflète exactement la position des anciens, des scribes et des prêtres au temps de Jésus. En ces jours-là, le peuple attendait Elie et le Messie guettant leur arrivée sur les nuées du ciel. Pourquoi le peuple pensait-il de cette façon ? Pourquoi maintenait-il cette sorte de croyance ?

Il suivait simplement la prophétie de la Bible écrite dans Daniel 7:13 : "Je contemplais, dans les visions de la nuit. Voici, venant sur les nuées du ciel, comme un Fils d'homme. Il s'avança jusqu'à l'ancien et fut conduit en sa présence." A cause du grand prophète Daniel, le peuple d'Israël avait toute raison d'attendre l'arrivée du Messie dans les nuées du ciel. Les Chrétiens attendent aujourd'hui l'arrivée du Seigneur du Second Avènement de la même manière, sur les nuées du ciel.

Jean dit : "C'est que beaucoup de séducteurs se sont répandus dans le monde, qui ne confessent pas Jésus-Christ venu dans la chair. Voilà bien le Séducteur, l'Antéchrist" (2 Jn.7). La Bible dit que beaucoup ont nié la venue de Jésus-Christ dans la chair. Et Jean condamna ces hommes-là comme antéchrists. Mais n'oublions pas la prophétie de l'Ancien Testament relative à la venue du Fils de Dieu sur les nuées du ciel. A moins de connaître la vérité toute entière, nous, comme les hommes du temps de Jésus, nous devenons victimes des paroles de la Bible.

Puis-je alors demander ce que vous feriez si le Seigneur revenait sur terre, non pas dans les nuées, mais comme un homme dans la chair ? Que feriez-vous ? Je vous le dis, le Seigneur du Second Avènement se manifestera en fait comme un Fils d'homme en chair et en os. La première chose que vous voulez peut-être dire est : "Monsieur Moon, vous êtes hérétique".

Comment Dieu voit le monde

Il est important de savoir de quel côté Dieu sera et comment Il accomplira Son plan. Qu'un homme ou que ses conceptions soient considérés comme hérétiques ou non n'a pas d'importance. Peu importe comment je vois le monde ou comment vous le voyez. Seule importe la manière dont Dieu voit le monde. Et du point de vue de Dieu, nous trouvons à nouveau dans la Bible une double prophétie concernant la venue du Seigneur du Second Avènement sur les nuées. Il est certain que l'Apocalypse 1:7 prophétise la venue du Seigneur du Second Avènement escorté des nuées. Cependant I Th. 5:2 affirme : "Vous savez vous-mêmes parfaitement que le Jour du Seigneur arrive comme un voleur en pleine nuit." Il y a donc deux prophéties opposées. Que devons-nous faire ? Choisirez-vous simplement la prophétie qui vous convient le mieux ?

Peut-être le Seigneur se manifestera-t-il avec un grand bruit sur les nuées du ciel parce que la prophétie l'affirme. Mais d'un autre côté le Seigneur peut apparaître comme un voleur dans la nuit. S'il vient sur les nuées, il ne pourra sûrement pas entrer furtivement dans le monde comme un voleur sans être vu. Une attention considérable entourerait le spectacle de sa venue sur les nuées. Je ne peux imaginer comment une telle chose pourrait être cachée à votre regard.

Quelle est donc la vérité ? Nous avons devant nous une question cruciale. Quelle est la vérité ? La Bible nous presse de nous rendre dans une pièce obscure et de prier quand apparaîtront les signes des Derniers Jours. Qui peut vous dire le temps des Derniers Jours ? Les anges ne le connaissent pas. Jésus dit que le Fils de l'homme lui-même ignore quand ce jour viendra. Dieu seul connaît le temps des Derniers Jours. C'est pourquoi nous obtenons la réponse de Dieu. Je ne dis pas que vous devez me croire - pas du tout. Je révèle seulement ce que je sais être la vérité, mais vous devez vérifier cette vérité avec Dieu.

Dans les Derniers Jours, dit la Bible, ne croyez personne. Ne me croyez pas et ne croyez pas les anciens de vos Eglises. Ne croyez pas vos prêtres et ne croyez pas les évangélistes réputés. Le ciel est si proche, et vous pouvez être élevés spirituellement si haut que vous pouvez parler avec Dieu et recevoir la réponse directement de Lui si vous êtes assez sérieux.

Il y a beaucoup de ministres du culte dans la Nouvelle-Orléans, beaucoup de prêtres et beaucoup d'anciens. Combien d'entre eux sont vraiment à l'écoute de la voix de Dieu ? Nos oreilles ou nos yeux ne sont pas d'un grand usage à moins que nous n'ayons des oreilles et des yeux spirituels. Jésus dit : "Que celui qui a des oreilles entende !" (Mt.11:15), et il dit à ses disciples : "Quant à vous, heureux vos yeux parce qu'ils voient, heureuses vos oreilles parce qu'elles entendent !" (Mt.13:16). Jésus ne parlait pas alors des organes des sens physiques.

Si vous utilisez vos sens spirituels et écoutez la Parole de Dieu, vous trouverez Sa direction et Son aide. Mais il n'est pas facile de devenir citoyen du Royaume des Cieux. Il est très difficile pour un étranger de seulement devenir citoyen des Etats-Unis. Il nous est d'autant plus difficile de nous détacher de notre vie terrestre pour entrer dans le Royaume des Cieux. Mais nous pouvons accomplir précisément cela.

Nous savons que même après leur chute dans le Jardin d'Eden, Adam et Eve pouvaient encore communiquer directement avec Dieu. Pensez-vous qu'après le temps de l'Ancien et du Nouveau Testament, Dieu, pour un motif quelconque, soit devenu sourd et muet ? Non, Dieu est tout à fait vivant et, aujourd'hui, nous pouvons parler directement avec Lui. Dieu peut vous parler, et vous pouvez avoir une confrontation directe avec Lui.

Le Livre des Actes des Apôtres dit que dans les Derniers Jours : "Leurs fils et leurs filles prophétiseront, les jeunes gens auront des visions, et les vieillards des songes" (Ac.2:17). Nous devons connaître la vérité. Nous devons savoir comment solliciter la citoyenneté du Royaume de Dieu. Nous devons savoir quand le Seigneur viendra et comment il arrivera.

Même si nous sommes guidés clairement dans notre vie, la possibilité d'un échec avant d'atteindre le but existe encore. Mais aujourd'hui, nous n'avons aucune aide et aucune direction que nous puissions suivre avec confiance.

Regardons notre Bible et faisons la lumière sur la manière avec laquelle le Seigneur du Second Avènement apparaîtra. Dans Luc 17:20-21, les pharisiens demandèrent à Jésus comment le Royaume de Dieu viendrait. Il répondit : "La venue du Royaume de Dieu ne se laisse pas discerner... Le Royaume de Dieu est parmi vous." Jésus dit alors à ses disciples : "Un temps viendra où vous désirerez voir un seul des jours du Fils de l'homme, et où vous ne le verrez pas". Mais si le Seigneur vient sur les nuées du ciel, comment pourrons-nous ne pas le voir ? L'Apocalypse 1:7 dit : "Chacun le verra, même ceux qui l'ont transpercé."

Qu'est-ce que cela veut dire ? Pourquoi ne le verrions-nous pas ? La meilleure manière de manquer ce jour est d'attendre la venue du Seigneur dans une direction alors qu'il apparaît dans une autre, d'une manière tout à fait inattendue, comme cela se produisit pour Elie au temps de Jésus. C'est la raison pour laquelle vous pouvez ne pas voir le Seigneur au temps de la Seconde Venue.

Qui oserait le rejeter ?

Une autre prédiction mystérieuse fut donnée par Jésus-Christ lui-même. Il déclara au sujet du Seigneur du Second Avènement : "Mais il faut d'abord qu'il souffre beaucoup et qu'il soit rejeté par cette génération" (Lc.17:25). Si le Christ, lors de sa seconde venue, apparaissait dans la gloire, sur les nuées du ciel, qui oserait le renier ? Personne ne voudrait lui causer de douleur ni de souffrance.

La seule façon dont cette prophétie peut s'accomplir, c'est que les hommes attendent son retour sur les nuées et que soudainement il se présente comme un homme humble, dans la chair. Ne pensez-vous pas que les autorités chrétiennes d'aujourd'hui feraient la même faute que les prêtres, les scribes et les anciens du temps de Jésus ? Oui ! Ils pourraient très bien le renier et le rejeter parce que la manière avec laquelle il viendrait serait très difficile à accepter de la part des autorités chrétiennes. Cependant, la Bible sera accomplie de cette manière. Il faut d'abord qu'il souffre et qu'il soit rejeté par cette génération.

Un jour, Jésus posa une question très importante : "Mais le Fils de l'homme, quand il viendra, trouvera-t-il la foi sur la terre ?" (Lc.18:8). En quoi cette question peut-elle nous concerner aujourd'hui, alors que la foi chrétienne couvre la face de la terre ? Bien qu'aujourd'hui nous ayons la foi, cette foi peut être mal orientée - une croyance qui attend la venue du Seigneur sur les nuées du ciel. On trouve peu d'hommes sur la terre ayant une foi telle qu'ils sont prêts à accepter le Fils de l'homme venant dans la chair. Si telle n'était pas la situation, la Bible ne serait pas accomplie. Remarquez bien que Jésus ne dit pas qu'il n'y aurait aucun croyant, mais qu'il n'y aurait aucune foi.

Jésus dit aussi :

"Ce n'est pas en me disant : 'Seigneur, Seigneur', qu'on entrera dans le Royaume des Cieux, mais c'est en faisant la volonté de mon Père qui est dans les cieux. Beaucoup me diront en ce jour-là : 'Seigneur, Seigneur, n'est-ce pas en ton Nom que nous avons prophétisé ? En ton Nom que nous avons chassé les démons ? En ton Nom que nous avons fait bien des miracles ?' Alors je leur dirai en face : 'Jamais je ne vous ai connus, écartez-vous de moi, vous qui commettez l'iniquité !'" (Mt.7:21-23)

Cette prophétie ne peut pas se réaliser si la Seconde Venue du Seigneur se fait sur les nuées du ciel.

Au temps du Second Avènement, les hommes pleureront de nouveau "Seigneur, Seigneur". En même temps, ils pourront se trouver en train de crucifier le Seigneur du Second Avènement lui-même s'il apparaît d'une manière différente de leur propre attente. Ils seront alors les pires malfaiteurs.

Voilà ce que dit la Bible. Ceux qui ont vraiment des yeux verront. Ceux qui ont vraiment des oreilles entendront. Dans toute l'histoire, Dieu a envoyé Ses prophètes avant le temps de l'accomplissement. Il avertit les hommes de Son plan. Peu importe la ferveur de la foi chrétienne aujourd'hui, peu importe combien de millions de personnes sont dans les églises chrétiennes, eux et leurs églises et leur monde seront voués au déclin s'ils n'acceptent pas le Seigneur de quelque manière qu'il puisse apparaître. Tel fut le destin tragique du peuple d'Israël lorsqu'il renia Jésus-Christ, et quelle qu'ait été par ailleurs leur droiture.

Nous devons donc aussi être ouverts à ce nouveau message. Jésus-Christ ne vint pas pour répéter la Loi de Moïse ; de même que Jésus se fit connaître avec une nouvelle vérité, de même le Seigneur du Second Avènement se fera connaître avec la nouvelle vérité de Dieu pour notre temps. Cette vérité ne sera pas simplh1> Le Seigneur n'apparaîtra pas miraculeusement sur les nuées. Pourquoi ? Parce que Dieu envoie Son Fils pour restaurer ce qui a été perdu. Les premiers ancêtres perdirent le Royaume de Dieu sur terre. Satan envahit le monde et prit Eve de son côté, et ensuite Eve prit Adam, laissant Dieu seul et séparé de l'homme. Toute l'humanité a pour cela souffert de l'esclavage du mal. Dieu doit envoyer à l'humanité un nouvel ancêtre pour commencer une histoire nouvelle.

Adam doit restaurer une nouvelle Eve

Le travail de Dieu est la restauration qui s'effectue toujours dans la direction opposée à ce qu'Il perdit originellement. Cela veut dire que Dieu a d'abord besoin de trouver un Adam parfait, un Adam qui, au lieu de trahir Dieu, devienne un avec Lui. Et ensuite, Adam doit restaurer son épouse dans la position d'Eve. Adam devenu parfait et Eve devenue parfaite, unis ensemble, seront capables de vaincre Satan et de l'expulser du monde.

Le premier commencement de Dieu fut l'Alpha. Ce commencement fut envahi par le mal ; ainsi Il restaurera le monde en Oméga. Jésus est présenté comme le second Adam dans 1 Co.15:45. Dieu voulait bénir Adam et Eve en mariage quand ils auraient été parfaits. Comme couple céleste, ils auraient engendré des enfants de Dieu. Cette vie ne fut pas réalisée dans le Jardin d'Eden. C'est pourquoi Jésus vint dans la position d'Adam. Dieu avait l'intention de trouver une vraie épouse et de marier Jésus. Le rôle des Vrais Parents de l'humanité aurait commencé au temps de Jésus ; les Vrais Parents auraient pu dominer et changer l'histoire du mal du monde. Puisque cet espoir ne fut pas accompli par Jésus, après 2000 ans, il revient sur terre comme un homme pour achever entièrement la mission qu'il n'avait que partiellement accomplie. Le Royaume des Cieux sur terre sera établi à ce moment-là.

La nouvelle histoire du bien va donc commencer. Avec la vérité de Dieu et des Vrais Parents pour l'humanité, un nouvel alpha dans l'histoire de Dieu va commencer et se poursuivre pour l'éternité. L'idéal de Dieu est de restaurer sur terre la première famille centrée sur Dieu. Avec ce modèle comme centre, tout le reste de l'humanité peut être adopté dans cette famille. Nous deviendrons semblables à eux, et la première famille céleste se développera, se multipliant dans le Royaume de Dieu sur terre, au niveau tribal, national et mondial.

Le Royaume des Cieux doit être effectif et tangible. Jésus donna à Pierre les clés du Royaume des Cieux en disant : "Je te donnerai les clés du Royaume des Cieux : quoi que tu lies sur terre, ce sera tenu dans les cieux pour lié, et quoi que tu délies sur la terre, ce sera tenu dans les cieux pour délié" (Mt.16:19). Ainsi, l'accomplissement sur terre doit précéder l'accomplissement dans les cieux ; le Royaume des Cieux sera d'abord réalisé sur la terre.

A ce moment seulement, un lieu intermédiaire est ouvert dans le monde spirituel. Il est appelé "Paradis". Jésus et ses disciples habitent le Paradis, et ils ne peuvent même pas entrer dans le Royaume des Cieux avant que celui-ci ne soit établi sur la terre. L'une des raisons est que le Royaume des Cieux est préparé non pour des individus mais pour la famille de Dieu - pour le père, la mère et les vrais enfants de Dieu.

Mesdames et Messieurs, je crois que mon message est absolument clair et simple. Dieu voulait commencer l'histoire du bien en Adam. Mais il y eut la chute. Dieu travailla à restaurer l'histoire et commença de nouveau en Jésus-Christ. Mais le peuple de ce temps manqua de foi et ne lui en donna pas la possibilité. Par conséquent, la promesse du Seigneur du Second Avènement s'accomplira. Il doit venir sur la terre comme le Fils de l'homme dans la chair. Il vient comme le troisième Adam. Il prendra une épouse et accomplira le jour plein de joie du mariage céleste, rapporté comme "les noces de l'agneau" dans le Livre de l'Apocalypse. Il jouera le rôle des Vrais Parents. Une véritable ascendance de Dieu sera établie ; le ciel et la terre seront alors réellement achevés.

Il ne fait pas de doute que le Christianisme d'aujourd'hui traverse une crise certaine. C'est une crise semblable à celle du temps de Jésus, lorsque les instructions religieuses établies rejetèrent le Fils de Dieu. Nous reconnaissons cette crise de notre temps, mais nous pouvons voir à travers la brume poindre le jour brillant avec éclat du nouvel espoir.

La fin du monde est proche, non seulement pour les Chrétiens, mais pour tous les hommes autour du monde. La nouvelle histoire de Dieu commencera avec l'arrivée du Seigneur. Bénis sont ceux qui le verront et l'accepteront. C'est l'espoir du Christianisme de reconnaître, de recevoir et d'accepter le Seigneur du Second Avènement. La chance est arrivée pour chacun d'entre nous. La plus grande chance jamais rencontrée dans une vie d'homme est là qui frappe à notre porte. Soyez humbles et ouvrez votre coeur à ce nouvel espoir !

C'est le temps d'un réveil spirituel sans précédent. Je veux que vous ouvriez les yeux et les oreilles pour percevoir la vérité. Mon espoir, en partageant ce message avec vous, est que nous puissions nous unir pour préparer le jour glorieux de l'arrivée du Seigneur. Sachons voir le Dieu de l'histoire, comprendre le Dieu de la providence, et embrassons le Dieu vivant dans notre propre vie.

C'est aujourd'hui mon dernier jour dans cette ville. J'espère que vous irez jusqu'au fond de ces questions. La possibilité est donnée à la Nouvelle-Orléans de venir à notre Eglise, d'y étudier, ou d'assister à nos séminaires et d'explorer la vérité du Principe Divin. Je ne serais pas venu ici si je n'avais pas apporté avec moi de nouvelles choses à vous dire. Je révèle une nouvelle vérité. Cela seul devrait être une raison vous incitant à pénétrer les profondeurs de ce message.

J'espère, comme je l'ai dit au commencement de notre soirée ensemble, que vous considérerez ces idées avec sérieux, et j'adresse ma prière à Dieu. Il vous répondra.

Merci beaucoup.