Droits de réponses

  1. Demande de droit de réponse à l'article d'Avril 1996 sur "LE MONDE Diplomatique".
  2. Lettre Ouverte en réponse au tract de M. Pierre CASTAGNOU Conseiller de Paris (14è Arrondissement).
  3. Rapport sur l'attentat du 29 Janvier 1996 contre les locaux de l'AES-UCM.

    ASSOCIATION DE L'ESPRIT SAINT
    pour L'UNIFICATION
    DU CHRISTIANISME MONDIAL

    9 Rue de Châtillon 75014 PARIS
    Tel 45.45.88.88 ou 45.45.54.13

    Réponse de l'Eglise de l'Unification à l'article de Peter Mc Gill publié dans "LE MONDE Diplomatique" d'avril 1996.

    1. M. Michael Howard, Ministre de l'Intérieur Britannique, a en effet interdit l'entrée du territoire britannique au Révérend Moon en novembre 1995, comme le rapporte Peter Mc Gill. Décision aussitôt jugée illégale en Haute Cour par le Juge Stephen Sedley, pour violation des droits de la défense ( The Guardian, The Times, du 2 novembre 1995 )

    2. Selon Peter Mc Gill le Révérend Moon et son épouse seraient un couple prétendant incarner Notre Seigneur et notre Dame du Second Avénement. Cette terminologie est étrangère à notre mouvement.

    3. L'auteur évoque une croisade menée dans les années 70 par notre mouvement, "avec le concours d'une bande de tyrans, d'extrême-droite, de combinards, de gangsters et d'aventuriers à la solde de la Fédération Internationale pour la victoire sur le Communisme". La Fédération existe, la bande n'existe pas, et nous mettons M. Mc Gill au défi de citer un nom ou une source fiable.

    4. Peter Mc Gill mentionne ensuite le Koreagate. "L'Eglise de l'Unification, écrit-il, était organisée et utilisée en tant qu'instrument de sa politique par le Général Kim Jong Pil, fondateur et premier directeur de la CIA sud-corénne." De telles accusations, et d'autres plus graves, furent portées contre l'Eglise de l'Unification, devant la sous-commission du Congrès sur les Droits de l'Homme, entre 1976 et 1978, qui engloutit 600.000 dollars pour démolir notre mouvement. L'Eglise de l'Unification et ses dirigeants furent totalement blanchis de ces accusations, tandis que le Président de la Commission, M. Donald Fraser, se voyait finalement accusé de malversations et de calomnies. L'arroseur arrosé en somme.

    5. D'après l'auteur, le Révérend Moon "à sa sortie de prison, quitte les Etats-Unis, pour les régions les plus sûres de l'extrême-orient, en particulier le Japon". En réalité, le Révérend Moon est resté aux Etats-Unis encore 5 ans. Il ne pouvait séjourner au Japon, le territoire nippon lui étant interdit.

    6. M. Mc Gill présente ensuite l'entrevue entre le Révérend Moon et le Président Gorbatchev, en 1990, comme la "volte-face" d'un "simple opportuniste". En fait, le Révérend Moon avait annoncé dès 1973 son intention d'organiser un grand rassemblement à Moscou, une fois que la victoire idéologique sur le communisme aurait été remportée sans violence. Sa rencontre avec l'ennemi d'hier s'inscrivait dans une optique biblique de réconciliation, sur le modèle des frères ennemis Esaü et Jacob. Evoquant ensuite la "corruption et le prosélytisme" qui auraient permis à l'Eglise de l'Unification de pénétrer profondément le monde ex-soviétique, l'auteur ne cite aucun fait de corruption et ne cite aucune source.

    7. Le Dr Pak, adjoint du Révérend Moon, a effectivement rencontré Kim Jong-Il, fils du dictateur Kim il sung, lors des obsèques de ce dernier, en juillet 1994. Cette démarche ayant irrité Séoul, il y a eu des "représailles". M. Mc Gill en minimise la portée : non seulement le Dr Pak ne peut plus diriger le quotidien séoulite Segye Times, mais l'accès à la Corée du sud lui est désormais interdit.

    8. On comprend que ce fait soit passé sous silence par M. Mc Gill, car il veut ensuite nous proposer une hypothèse, maintes fois émises avant lui, par d'autres journalistes : "l'hypothèse d'une alliance clandestine entre la secte et Séoul". En réalité, les relations entre notre Eglise et les autorités sud-coréennes ont toujours été tendues, que ce soit pendant la dictature ou dans la période actuelle de démocratisation. Le gouvernement coréen interdit à ses membres de fréquneter nos réunions et a ostensiblement ignoré la présence de M. Gorbatchev à Séoul quand celui-ci était l'hôte du Révérend Moon. Le Segye Times, précédemment cité, a été à la pointe de la dénonciation de la corruption du gouvernement de Roh Tae Woo. La vérité, c'est que le Révérend Moon agit pour les intérêts supérieurs du peuple coréen, le gouvernement de Séoul étant prisonnier d'une vision étroite qui empêche le dialogue avec le Nord.

      Laurent LADOUCE
      Président de l'AES-UCM

    Tract public déposé dans les boites aux lettres des habitants du 14 arrt de Paris suite à l'attentat du 29 janvier 1996 des locaux de l'AESUCM:


      Pierre CASTAGNOU ....................................................... Paris, le 31 janvier 1996

      Vice-Président du Groupe Socialiste
      Conseiller de Paris (14è Arrondissement)


      Madame, Monsieur,

      En tant qu'élu du 14è, j'ai été amené à plusieurs reprises à m'exprimer sur les dangers que représente l'existence de différentes sectes dans notre arrondissement.

      L'attentat qui a lundi 29 janvier visé les locaux de la secte Moon et a entraîné d'importants dégâts matériels, ne peut qu'aviver l'inquiétude que suscite leur présence rue de Châtillon.

      Aussi, après m'être rendu sur les lieux, ai-je demandé à être reçu par le Préfet de Police pour faire le point sur les mesures qui sont à prendre afin de garantir l'ordre public.

      Je ne manquerai pas de vous tenir informé des suites qui seront données à ma demande.

      Restant à votre disposition, je vous prie d'agréer, Madame, Monsieur, l'expression de mes sentiments les plus dévoués.

      Pierre CASTAGNOU

    ASSOCIATION DE L'ESPRIT SAINT
    pour L'UNIFICATION
    DU CHRISTIANISME MONDIAL

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    Tel 45.45.88.88 ou 45.45.54.13
    REPONSE PUBLIQUE
    Paris, le 29 janvier 1996

      Lettre ouverte dénoncant Mr. CASTAGNOU,
      Vice-Président du Groupe Socialiste et
      Conseiller de PARIS, pour
      INCITATION A LA DISCRIMINATION RELIGIEUSE.

      Monsieur,

    Comme beaucoup d'habitants du 14è arrondissement, nous avons été un certain nombre, au 9 rue de Châtillon, à recevoir votre courrier du 31 janvier. Ainsi à vos yeux, notre existence représente un danger que vous avez souligné à plusieurs reprises. Votre lettre, envoyée, je suppose, avec des fonds publics, a pour but d'alerter non seulement les autorités mais le voisinage sur l'importance de ce danger. Dois-je vous rappeler que le Parlement Français et les services de police sont suffisamment capables d'apprécier l'existence d'un éventuel danger, et les mesures légales qu'il conviendrait de prendre pour le combattre s'il y a lieu ? Dans l'état actuel de la législation française, toute mesure spécifique à l'égard des "sectes" est rigoureusement inexistante. L'Etat français punit les infractions, qu'elles émanent ou non de sectes. Il a fait savoir à plusieurs reprises qu'il n'y avait pas, juridiquement parlant, de danger des sectes, et cela concerne aussi le 14è. Le législateur demande l'application des lois existantes s'il y a crime et délit. A moins d'avoir à dénoncer des délits précis concernant tel ou tel mouvement précis, votre tentative d'alerter l'opinion publique sur un danger des sectes est un appel à la discrimination religieuse. Si des élus en France se mettaient à dénoncer la présence de races ou de groupes à risque dans certains quartiers, l'indignation - la vôtre, la mienne - serait à son comble. Si j'étais du genre procédurier, je n'hésiterais pas à vous traduire devant les tribunaux pour incitation à la discrimination religieuse, laquelle est formellement interdite dans notre pays. Je préfère attirer l'attention de la presse et de certaines personnalités sur l'indignité de vos propos.

    Nous lisons aussi : "L'attentat qui a lundi 29 janvier visé les locaux de la secte Moon et a entraîné d'importants dégâts matériels, ne peut qu'aviver l'inquiétude que suscite leur présence rue de Châtillon." Veuillez m'excuser, mais d'ordinaire, les attentats suscitent la condamnation ferme des coupables et non pas la demande de mise en quarantaine des victimes. Cette inversion est proprement scandaleuse.

    Veuillez croire, Monsieur, en notre vigilance de tous les instants pour le respect absolu de la liberté religieuse.

    Laurent LADOUCE
    Président de l'AES-UCM


    SECONDE LETTRE

      Monsieur CASTAGNOU, ..........................................................Paris, le 8 février 1996

    Vous trouverez ci-joint une copie par fax de la lettre ouverte que j'ai fait déposer à votre attention, à la Mairie du 14è, suite à votre circulaire du 31 janvier.
    Puisque les dangers des sectes vous semblent si préoccupants, et que vous jugez utile d'alerter les habitants du 14è, je vous propose la tenue d'une réunion contradictoire sur ce sujet, entre le 11 et le 20 février. Vous pourriez exprimer votre préoccupation, et nous pourrions vous répondre courtoisement, en présence du public qui souhaiterait être éclairé. La réunion pourrait avoir lieu là où cela vous conviendra, y compris dans vos propres locaux si vous le désirez, et nous pourrions convenir d'un mode de financement et de publicité pour la tenue d'une telle réunion, qui satisfasse les deux parties.

    Je fais entièrement confiance à votre sens du débat démocratique pour exprimer votre accord de principe à la tenue d'une telle réunion. Dans l'attente de votre réponse, je vous prie de croire, Monsieur CASTAGNOU, en mes sentiments distingués.

    Laurent LADOUCE
    Président de l'AES-UCM

    ASSOCIATION DE L'ESPRIT SAINT
    pour L'UNIFICATION
    DU CHRISTIANISME MONDIAL

    9 Rue de Châtillon 75014 PARIS
    Tel 45.45.88.88 ou 45.45.54.13
    Communiqué de presse
    Paris, le 29 janvier 1996

    Une explosion de forte puissance a partiellement endommagé, ce lundi matin, à 4:00, l'entrée des locaux de l'AES-UCM, la branche française de l'Eglise de l'Unification, fondée par le Révérend Sun Myung Moon. Fort heureusement, on ne déplore aucun blessé parmi les quelques occupants du lieu, des missionnaires de passage. Le rideau de fer du 9 Rue de Châtillon, qui est fermé la nuit, était déchiqueté, et les lattes métalliques du plafond jonchaient le hall d'entrée, ainsi que de très nombreux éclats de verre. Arrivés très vite sur les lieux, les policiers de la DPJ du 14e ainsi que les sapeurs pompiers, procédaient à une évaluation rapide des dégâts. Le président de l'AES-UCM, M. Laurent Ladouce, 38 ans, est arrivé sur les lieux vers 4:45, en provenance de son domicile.

    L'origine de cette explosion est pour l'instant indéterminée, mais tout laisse à croire qu'il s'agit d'un geste criminel. Un engin semble avoir été placé juste devant l'entrée du 9. L'AES-UCM fait confiance aux services de police pour élucider les origines d'un éventuel attentat.

    Nous n'avons reçu, préalablement à cet incident, ni appel téléphonique, ni menace écrite ou verbale. Par ailleurs, aucun individu ou groupe quelconque n'a pour l'instant avoué de participation morale ou matérielle à ce qui semble être un attentat. L'adjoint au maire du 14e, venu rapidement sur les lieux a pu confirmer lui-même à la police le caractère tout à fait paisible de nos rapports avec le voisinage immédiat.

    Par conséquent, en l'absence d'une manifestation précise d'hostilité particulière à notre égard, nous pouvons simplement rappeler aux autorités et à l'opinion publique de ce pays, ainsi qu'aux hommes et aux femmes de presse, le devoir absolu de respecter sans aucune restriction ni réserve la liberté de penser et de croire, qui est l'un des fondements de la République. Toute campagne de presse fondée sur des amalgames hâtifs, toute "chasse aux sectes" ( pour reprendre une expression très malvenue du magazine "Le Point" ) déclenchée par des groupes de pression, est susceptible d'allumer à tout moment une violence aveugle. S'il s'avère que notre Eglise était visée en tant que telle, alors que la volonté de lynchage médiatique a rarement été aussi puissante, ce serait à nouveau la preuve que le sectarisme anti-religieux est bien plus délictueux et criminel que le phénomène qu'il prétend combattre, sans jamais essayer de le comprendre.

    D'autre part, la responsabilité de l'UNADFI dans ce climat ne saurait être minimisée. Un exemple parmi d'autres : le vendredi 3 novembre dernier, à 12 heures 30 sur Europe 1, Mme Ovigneur, représentant l'UNADFI, était interviewée au sujet de la visite prochaine du Révérend Moon en France. Elle déclarait, avec un enthousiasme évident : "Vraiment, je comprend si des gens mettent des bombes". Apparamment, cette remarque a donné des idées à certains ; elle porte aujourd'hui les seuls fruits qu'elle était susceptible d'engendrer.

    Malheureusement, la presse se fait systématiquement l'écho des propos haineux de l'UNADFI, ignorant le fait que cette organisation est de plus en plus critiquée par les universitaires, les seuls qui aient étudié sérieusement les nouveaux mouvements religieux. Le professeur Massimo Introvigne, par exemple, une autorité internationale sur cette question, accuse l'UNADFI de harceler les grands nouveaux mouvements religieux respectueux de la loi et d'être entièrement inefficace concernant les mouvements véritablement dangereux qui sont pourtant, selon Introvigne, facilement repérables (pire : de détourner l'attention du véritable danger). L'amalgame est dangereux. Depuis 20 ans, ce sont surtout les adversaires de la liberté religieuse qui suscitent la violence. Il y a pratiquement 20 ans, jour pour jour, un attentat de très forte puissance contre nos locaux de la Villa Aublet, dans le 17e arrondissement, avait failli coûter la vie à l'une de nos missionnaires norvégiennes. Cet attentat aveugle, jamais élucidé, avait été suivi d'innombrables menaces et alertes à la bombe.

    Nous espérons que tout le monde pourra méditer sérieusement sur les conséquences de l'intolérance et réfléchir aux moyens de faire réellement respecter la liberté religieuse en France.


    Laurent LADOUCE
    Président de l'AES-UCM


Pour plus de renseignement écrivez à l'AES-UCM.