Sexualité: Mensonges et Vérités

  1. Le mensonge meurtrier du "sexe sans risque"
  2. Le mensonge naturaliste : "le sexe est naturel"
  3. Le mensonge culturaliste : "le sexe est culturel"
  4. La confusion entre le sexe et l'amour
  5. Le mythe du sexe-divertissement
  6. Le mythe de la sexualité adolescente
  7. Le mythe de "l'expérience sexuelle"
  8. Les attaques contre la pudeur
  9. Le mythe de la cohabitation
  10. L'amour, un art trop ignoré

Sexualité: Mensonges et Vérités

Sous l'influence de la révolution sexuelle, le

sexe s'est banalisé. Omniprésent dans notre culture, il est surtout un formidable pouvoir commercial.

Mais plus de sexe n'a pas apporté plus d'amour, bien au contraire.

Il est temps aujourd'hui d'apprendre que la véritable << liberté sexuelle >> ne peut exister sans la << responsabilité sexuelle >>, fondement de la morale.

La sexualité humaine n'est ni un instinct animal, ni un divertissement inoffensif. Toute activité sexuelle, même mentale, affecte profondément notre personnalité.

La sexualité est en réalité ce qui distingue le plus radicalement l'homme de l'animal. L'homme est en effet le seul à pouvoir en faire, soi un acte d'amour véritable, soit un acte de violence.


Le mensonge meurtrier du "sexe sans risque"

Aujourd'hui, le Sida nous invite plus que jamais à une remise en question du << libéralisme sexuel >>. Malheureusement, la politique actuelle de lutte contre le Sida se réduit principalement à la promotion du préservatif, vénéré religieusement comme un instrument de salut. Or, plusieurs données scientifiques montrent ses limites.

  1. Outre leur porosité, les préservatifs présentent des taux de rupture et de glissement qui atteignent jusqu'à 15% et plus encore chez les jeunes. (Science et Vie, août 1993, 50 Millions de Consommateurs, avril 1994.) Selon l'étude faite en 1993 par l'Université du Texas, pour 100 rapports sexuels protégés entre un séropositif et un séronégatif, le risque de contamination est de 18 % dans le cas du préservatif de bonne qualité, et de 54 % dans le cas du préservatif de qualité ordinaire (Social Science and Medecine, juin 1993).

  2. On sait que durant la manipulation, le préservatif risque d'être infecté sur sa face externe par des sécrétions pré-éjaculatoires et vaginales contenant du virus... à moins de l'enfiler en prenant les mêmes précautions d'asepsie qu'un chirurgien avec ses gants de caoutchouc. Le Professeur Henri Lestradet, de l'Académie nationale de Médecine (Le Quotidien du Médecin, 21 octobre 1993), ainsi que les Docteurs Joël Le Prévost (Le Quotidien du Médecin, 6 décembre 1993) et André Gernez (Réussir votre Santé, n.7), précisent que si le préservatif protège effectivement celui qui le porte, il ne protège que très relativement sa (ou son) partenaire.

Trois situations sont particulièrement à risque :

  1. le premier rapport sexuel, qui crée une plaie ouverte avec la rupture de l'hymen ;

  2. une muqueuse vaginale déjà infectée par d'autres maladies, dont certaines, comme l'herpès, sont très répandues ;

  3. la sodomie, à cause de la finesse et de la fragilité de la muqueuse rectale. Le haut risque de contamination lié à la sodomie explique la prévalence du Sida dans les milieux homosexuels mâles.

Remarquons en passant que la non-fiabilité du préservatif est connue depuis longtemps pour ce qui concerne la contraception. Le Family Planning Perspectives de janvier-février 1992 révélait que le préservatif n'est inefficace pour empêcher les grossesses qu'entre 13,2 % et 27,3 % des cas, à cause notamment des glissements et ruptures. Si les préservatifs sont aussi peu sûrs comme contraceptifs, comment peut-on croire qu'ils le seront contre le VIH, qui est 450 fois plus petit qu'un spermatozoïde et contaminant 365 jours par an ?

Le mensonge du "sexe sans risque" sert à masquer les autres mythes de l'idéologie décadente de "l'irresponsabilité sexuelle".

Pourquoi le refus de regarder cette vérité en face ? Parce que, comme le regrette le Professeur Roger Henrion : << Il s'agit d'une maladie où les considérations idéologiques ont pris le pas sur les considérations purement médicales, fait jamais observé au cours de ma carrière. >>

Plus grave encore, la politique du tout-préservatif bafoue les valeurs de la majorité des Français. A la surprise de certains, la récente enquête sur Les Comportements sexuels en France (1993) concluait en effet : << Très valorisée, la fidélité arrive en tête des mesures proposées pour se protéger contre les risques de contamination par les MST et le Sida. >>


Le mensonge naturaliste : "le sexe est naturel"

Avec le triomphe du matérialisme, on as cru que la sexualité humaine (comme la sexualité animale) allait de soi, qu'il suffisait de la laisser librement s'exprimer pour qu'elle s'épanouisse normalement, et que les interdits culturels, en la réprimant, étaient responsables de toutes les perversions.

À partir d'une position philosophique naturaliste, on peut justifier n'importe quel comportement, puisque tout comportement est considéré a priori comme naturel, instinctif et donc irrépressible. Ainsi, dans un livre récent, intitulé L''Animal moral, un chercheur américain défend la thèse selon laquelle << l'infidélité est inscrite dans nos gènes >>.

En réalité, il existe des différences radicales entre la sexualité humaine et la sexualité animale. Contrairement à la sexualité animale, qui est instinctive, donc réglée selon des comportements immuables et selon le cycle des saisons, la sexualité humaine comporte une vaste dimension mentale qui en détermine l'orientation.

La sexualité humaine, disent les psychanalystes, n'est pas un instinct mais une << pulsion >>, c'est-à-dire une force que chacun dirige en fonction de la signification qu'il lui donne, selon les modèles qui l'influencent ou des idéaux qui lui ont été transmis.

C'est pourquoi elle ne peut se passer d'éducation. Non maîtrisée, elle risque de se développer dans des comportements régressifs et obsessionnels. C'est à chacun d'acquérir la maîtrise de sa sexualité pour en faire une dimension créatrice de sa personnalité. C'est aux parents et à la société d'aider les jeunes à faire cet apprentissage.

<< Toute émotion forte, l'amour n'en étant qu'une parmi d'autres, a le privilège de stimuler le désir sexuel. >> (Erich Fromm)

La sexualité humaine, comme le reste de la nature humaine, est enracinée à la fois dans le corps et dans l'esprit. Elle n'est donc pas seulement << naturelle >>, mais aussi << spirituelle >>. Pour l'homme se pose toujours la question de l'unité entre l'esprit et le corps, et la canalisation de la pulsion sexuelle dans le cadre du vrai amour conjugal, désintéressé et durable, est un aspect fondamental de cette quête d'harmonie.

En définitive, contrairement à une idée superficielle, la sexualité est ce qui distingue le plus radicalement l'homme de l'animal. En effet, l'homme est le seul être capable de faire de sa sexualité un acte d'amour, un don volontaire et libre de lui-même. En ce sens, il est supérieur à l'animal. Inversement, l'homme est aussi le seul être capable de faire de sa sexualité un acte de violence et de destruction, se rabaissant alors plus bas que l'animal.


Le mensonge culturaliste : "le sexe est culturel"

N'ayant pas peur des contradictions, les promoteurs d'une sexualité précoce et variée s'appuient tantôt sur le naturalisme, tantôt sur son contraire, le culturalisme. Niant l'existence d'une << nature >> humaine préétablie, le culturalisme relativise tous les comportements, les considérant comme les produits de cultures diverses.

On présente ainsi l'homosexualité comme une orientation ou un choix sexuel parmi d'autres, tous moralement équivalents. Nous vivons, entendons-nous souvent, dans une société << multisexuelle >> où toutes << les sexualités >> trouvent à s'exprimer. La tolérance étant apparemment sans limites, certains se risquent même à revendiquer la légalisation de la pédophilie et l'abolition du tabou de l'inceste. Ces idées font, aujourd'hui, l'objet d'une inquiétante publicité dans les médias.

Le mythe culturaliste est tout aussi trompeur que le mythe naturaliste. Il est absurde de nier les lois naturelles qui nous déterminent en partie. La Culture, c'est-à-dire les modèles qui guident la croissance de l'homme, doit être en accord avec la Nature. Nature et Culture doivent donc exister en harmonie, comme le Corps et l'Esprit. La sexualité ne peut devenir épanouissante que lorsqu'elle est vécue en conformité avec son but originel, c'est-à-dire dans le cadre de la fidélité conjugale.

D'autre part, les influences et les modèles que nous héritons de notre milieu ne sont pas tous moralement équivalents. Ainsi, un individu ayant grandi dans un environnement familial harmonieux aura toutes les chances de devenir hétérosexuel et monogame. Au contraire, un père hostile ou absent, ou une mère excessivement possessive, sont des causes reconnues de l'homosexualité et des déviances sexuelles.


La confusion entre le sexe et l'amour

<< Peace and love >>, << faites l'amour, pas la guerre >> scandait-on en 1968, comme si la sexualité était automatiquement une expression de paix et d'amour. Cette grande naïveté est la source d'une dangereuse confusion.

La sexualité peut devenir aussi bien la pire des violences. Pire même que la violence physique, puisqu'elle s'attaque à l'âme de l'être humain : c'est le cas pour le viol, la pédophilie, la prostitution. La pornographie utilise abondamment cette part trouble et violente de la pulsion sexuelle non maîtrisée. En France, environ une femme sur vingt déclare avoir été victime de rapports sous la contrainte, et ce, dans 67 % des cas, avant 15 ans (Les Comportement sexuels en France, 1993). Même dans certains couples mariés, la sexualité est parfois vécue comme une agression.

Selon le psychiatre américain Erich Fromm : << Le désir sexuel peut être stimulé par l'angoisse de la solitude, par l'espoir de conquérir ou d'être conquis, par la vanité, par le souhait de blesser et même de détruire, tout autant qu'il peut l'être par l'amour. Il semble que toute émotion forte, l'amour n'en étant qu'une parmi d'autres, ait le privilège de stimuler le désir sexuel et de se l'incorporer. >> (L'art d'aimer)

Pour que le rapport sexuel devienne véritablement un acte d'amour, il faut que l'individu ait d'abord appris à aimer. Et cet apprentissage passe par la maîtrise des pulsions égoïstes et par le respect d'autrui.


Le mythe du sexe-divertissement

<< Nous sommes pour un sexe rigolo, un sexe qui soit un moyen de communication sympa, un peu comme la bouffe >>, déclarait une productrice de télévision (Libération, 13 septembre 1986). Après le mythe naïf du << sex is love >>, voici le mythe cynique du << sex is fun >>, répandu par les marchands de sexe. Selon ce mythe, la sexualité n'est qu'un simple divertissement. Elle doit surtout être abondante, diversifiée et, avec les conseils radiodiffusés des experts en sexologie, efficace. En plus, elle est bon marché, grâce au préservatif << tarif jeune >>.

Il n'existe pas une seule activité sexuelle, même purement mentale, qui n'influence durablement notre aptitude à aimer.

Cette conception est basée sur une grave méconnaissance de la sexualité humaine. Depuis Freud, on sait en effet que celle-ci ne concerne pas seulement le corps, mais toutes les dimensions du psychisme. Il n'existe pas une seule activité sexuelle, même purement mentale, qui n'influence durablement notre affectivité, notre aptitude à aimer. Toute expérience sexuelle est mémorisée dans le subconscient et crée une empreinte émotionnelle et mentale.

Lorsque la sexualité est vécue dans le cadre d'un amour véritable, fondé sur l'engagement total de la personne, cette mémoire rapproche les époux. Par contre, lorsque la sexualité est vécue avec des motivations égoïstes, infantiles, elle a tendance à figer le développement de la personne.

Voilà pourquoi une sexualité non maîtrisée a tendance à devenir de plus en plus compulsive, obsessionnelle. Il est aujourd'hui prouvé que la pornographie fonctionne comme une drogue ; une drogue en vente libre, représentant 25 % du chiffre d'affaires de la presse et 40 % de celui de la vidéo. Entre la pornographie douce et la pornographie dure existe la même relation qu'entre la drogue douce et la drogue dure : on passe insensiblement de l'une à l'autre. L'accoutumance à la pornographie affecte en France des millions d'hommes. Elle détruit de nombreux couples, puisque des maris intoxiqués, soit se désintéressent de leurs femmes, soit projettent sur elles les fantasmes de violence et d'humiliation dont leur imaginaire est saturé. Enfin, la pornographie favorise le développement de la criminalité sexuelle.

Selon une enquête faite dans les prisons, 82 % des pédophiles avouent le rôle déterminant de la pornographie sur leurs pensées et leurs comportements. Dans 40 % des crimes sexuels, le criminel avoue avoir utilisé du matériel pornographique juste avant de passer à l'acte (Commission Meese sur la Pornographie, 1986). Dans notre société hyperérotisée, les images sexuelles omniprésentes n'influencent pas que les criminels potentiels. Elles nous affectent tous, spécialement les enfants et les jeunes.


Le mythe de la sexualité adolescente

L'adolescence est une période importante pour développer la maturité du coeur, avant de pouvoir s'investir dans l'intimité et dans la responsabilité de la relation conjugale. Lorsqu'elle est expérimentée trop tôt, la sexualité de l'adolescent, si valorisée de nos jours, est essentiellement narcissique et non pas relationnelle. Comme le précise le Professeur Henri Joyeux : << les relations sexuelles précoces ne sont en réalité que de la masturbation entre garçons et filles >>, puisque chacun cherche, surtout, son propre plaisir.

Flatter les adolescents en leur faisant croire que leurs désirs sexuels constituent de l'amour, c'est les leurrer dangereusement sur leur propre maturité. C'est aussi les détourner des types de relations qui favorisent la maturation de leur caractère, à savoir l'amitié, l'esprit d'équipe, le respect d'autrui. L'amitié développe le sens moral, car elle exige l'honnêteté, la loyauté et le don désintéressé. La passion amoureuse précoce, au contraire, exacerbe l'égoïsme, l'hypocrisie (le jeu de la séduction) et développe chez l'adolescent une fausse maturité qui empêche la recherche de son identité authentique.

<< en s'habituant à vivre la sexualité au simple niveau du plaisir, on se rend progressivement incapable de la vivre, même plus tard, comme langage et comme engagement. >> (Guy Durand)

En les propulsant dans un monde d'émotions pour lesquelles ils ne sont pas encore prêts, les expériences sexuelles deviennent pour les adolescents des sources de malentendus tragiques. Elles constituent un facteur de risque prédominant dans les dépressions et les suicides d'adolescents. Selon une étude américaine, 36 % des adolescentes qui tentent de se suicider viennent de vivre la rupture d'une liaison (Pediatrics, février 1991). Cette même étude indique que les adolescents vierges ont six fois moins de risque de suicide, dix-huit fois moins de risque de fugue, dix fois moins de risque de consommer de la marijuana, et cinq fois moins de risque d'expulsion de l'école, que les adolescents non vierges. Et un sondage réalisé en 1987 par le Who's Who Among American High School Students montre que 73 % des étudiants les plus performants étaient vierges. La chasteté est donc un facteur d'équilibre chez les jeunes.

Selon l'éducateur Guy Durand : << Les expériences sexuelles, notamment chez les jeunes, risquent de bloquer leur développement affectif vers la maturité psycho-sexuelle. En s'habituant à vivre la sexualité au simple niveau du plaisir, on se rend progressivement incapable de la vivre, même plus tard, comme langage et comme engagement. >> Les désirs sexuels ont en effet tendance à se cristalliser au stade des premières expériences.

Heureusement, les adolescents ne sont pas tous autant affamés de sexe qu'on essaye de le faire croire. Le rapport ACSF de 1993 sur Les Comportements sexuels en France a révélé que : << l'âge du premier rapport sexuel se situe aujourd'hui en moyenne à 17 ans pour les hommes et 18 ans pour les femmes. >> Beaucoup d'adolescents n'ont d'ailleurs leur première expérience sexuelle que sous l'influence de la pression ambiante, par peur d'être anormaux s'ils sont encore vierges après 16 ou 18 ans. Pire encore : 60 % des filles qui ont eu un rapport avant 15 ans et 74 % de celles qui l'ont eu avant 14 ans y ont été poussées par la menace ou la force, soit par un adulte, soit par un adolescent plus âgé. (Alan Guttmacher Institute, Sex and America's Teenagers)


Le mythe de "l'expérience sexuelle"

À partir de conceptions matérialistes, certains pensent qu'une expérience amoureuse et sexuelle abondante est le meilleur moyen d'apprendre à aimer.

En réalité, le vagabondage sexuel émousse la puissance du sentiment. A cause du pouvoir de mémorisation des émotions sexuelles, les souvenirs des expériences sexuelles passées interfèrent avec les expériences présentes et futures, parfois même sous la forme d'images et de sensations très nettes pendant le coït. Ce phénomène détruit l'intimité des partenaires. Ainsi, plus une personne a eu de partenaires sexuels, plus sa mémoire affective est chargée de souvenirs qui l'empêchent de s'investir totalement dans une relation d'amour véritable et exclusive.

La situation idéale reste celle de la virginité avant le mariage. Dans ce cas, la sexualité du couple est un lieu secret, qu'aucune autre personne n'a souillé et qui fortifie l'intimité du couple. La virginité du corps permet la virginité du coeur. Loin de présenter un handicap, le manque d'expérience sexuelle avant le mariage permet au couple marié de faire ensemble la découverte de ce jardin de délices.


Les attaques contre la pudeur

Le préjugé, que l'on retrouve derrière toutes les tentatives d'initier les jeunes au sexe, consiste en ce que la pudeur, qui les incite à préserver leur pureté sexuelle, soit le produit d'une morale répressive génératrice de honte, le << dernier rempart de l'hypocrisie bourgeoise >>.

En réalité, c'est tout le contraire. La pudeur n'est pas la honte, mais le sentiment inné et intuitif que la sexualité est sacrée, qu'elle touche notre identité et le sens de notre valeur, qu'elle appartient à l'intimité du couple et qu'elle doit être protégée. La honte, en revanche, est un sentiment qui naît lorsque notre pudeur naturelle a été violentée. La honte liée aux transgressions de la nature sacrée de la sexualité est un sentiment si intérieur qu'il peut être facilement refoulé dans l'inconscient.


Le mythe de la cohabitation

À première vue, on peut penser que la cohabitation avant le mariage, ou << mariage à l'essai >>, constitue une bonne préparation avant l'engagement définitif. Cela paraît tellement logique que peu de parents trouvent que répondre à leurs enfants qui désirent s'engager dans cette voie.

L'ennui est que, statistiquement, les couples mariés qui ont cohabité avant le mariage ont beaucoup plus de risques de divorce. L'union libre avant le mariage est donc indirectement un des facteurs prédominants de divorce.

Ce phénomène s'explique très simplement. La cohabitation avant le mariage est un système de relation basé, implicitement sinon explicitement, sur le refus de s'engager. Chacun se réserve une porte de sortie en cas de difficulté. Le mariage, au contraire, lorsqu'il est vécu comme un engagement profond, permet de surmonter les crises et d'approfondir l'unité du couple à travers les difficultés. Bien qu'extérieurement ces deux types de relations peuvent sembler identiques, intérieurement, voire même inconsciemment, ils sont radicalement différents.

Le terme même de "mariage à l'essai" est une imposture.
Le mariage ne s'essaye pas plus que la naissance ou la mort.

Un couple qui établit sa relation sur la base du non-engagement prend certaines habitudes et, de ce fait, a beaucoup de mal à évoluer vers ce système relationnel différent qu'est l'engagement inconditionnel. Dans une enquête datant du début des années 80, on posait à des couples non mariés la question suivante : << Au moment où vous avez commencé à vivre ensemble, y a-t-il eu décision consciemment arrêtée ou bien les choses se sont-elles faites toutes seules ? >> Les deux tiers (et plus les hommes que les femmes) répondirent par la deuxième formule (Louis Roussel, La Famille incertaine). Peut-on penser que, sur une telle base, ces couples seront capables de durer, même s'ils se marient ?

Le terme même de << mariage à l'essai >> est une imposture. Le mariage ne s'essaye pas plus que la naissance ou la mort. Événement central de la vie, il correspond au passage d'une existence à une autre. Ce n'est pas trop que toute l'adolescence pour se préparer à cette aventure.

Le mariage n'est pas un refuge vers la sécurité. Ceux qui ne recherchent que la sécurité en amour sont incapables de fonder un couple heureux, encore moins une famille. Le mariage est un engagement total vers une aventure héroïque et extraordinaire.


L'amour, un art trop ignoré

Quels que soient les autres buts que nous poursuivons dans la vie, rien n'est plus désirable que l'amour. L'argent, le pouvoir, la gloire ou la connaissance ne sauraient satisfaire notre coeur, si nous ne connaissons pas la joie d'un amour partagé. Sans l'amour, la vie n'aurait aucune saveur.

Cependant, si l'amour illumine et réchauffe la vie des hommes et des femmes, il agit parfois aussi comme un feu destructeur. Source des illusions les plus dévastatrices, le sentiment amoureux génère déceptions, trahisons et mène certains au désespoir, à l'alcool, à la drogue et même au suicide ou au meurtre.

Le psychologue Erich Fromm déclarait que l'amour est l'art le plus difficile mais le plus nécessaire qui soit. Malheureusement, les idées naïves ou dégradantes de l'amour qui circulent aujourd'hui apportent une grande confusion sur les règles de cet art.

D'un autre côté, impuissantes à définir clairement et rationnellement la nature de la sexualité, les religions l'ont généralement considérée à tort comme étrangère à tout ce qui concerne l'esprit, quand elles ne l'ont pas tout simplement diabolisée. Si bien qu'au vingtième siècle, ce sont les sciences humaines athées qui nous ont révélé les prolongements de la sexualité jusque dans les couches psychiques les plus profondes, message que le christianisme a depuis intégré.

Il nous faut donc une nouvelle compréhension du rôle central de l'amour conjugal et de la sexualité dans l'épanouissement total du potentiel spirituel de l'être humain. Le fléau grandissant des familles brisées, ainsi que le rejet de l'institution du mariage, sont un signe des temps : l'humanité est à la recherche d'une expérience plus réelle de l'amour.

La Fédération des Femmes pour la Paix Mondiale apporte un message allant au centre de ces questions. Fondée par Madame Hak Ja Han Moon, épouse du Révérend Sun Myung Moon et mère de treize enfants, elle réunit des femmes de tous horizons culturels, raciaux, et religieux, qui partagent une même conviction que la corruption des rapports amoureux entre l'homme et la femme est la racine profonde de toutes les violences et que l'expérience vivante de l'amour vrai dans la famille est la base irremplaçable d'un monde de paix, de justice et de prospérité.

<< Nous ne pourrons apporter aucune solution durable aux problèmes de l'humanité tant que nous n'aurons pas d'abord appris à vivre l'amour véritable dans le cadre de la famille. >> (Madame Hak Ja Han Moon)

Si vous désirez contribuer à l'établissement d'un monde harmonieux fondé sur l'amour vrai dans la famille, adhérez à la FéDéRATION DES FEMMES POUR LA PAIX MONDIALE en retournant le bon ci-contre.

Comité de parrainage international et principaux participants (liste partielle)

Mme Barbara Bush, Ex-première dame des États-Unis

Mme Raïssa Gorbatchev, Ex-première dame de Russie

Mme Celia Laurel,Épouse de l'ex-vice-président des Philippines

Mme Marilyn Tucker-Quayle, Épouse de l'ex-vice-président des États-Unis

Mme Huang Qizao, Vice-présidente de la Fédération de toutes les Femmes de Chine

Mme Maureen Reagan, Commission des Nations Unies sur le Statut des Femmes

Mme Jihan Sadate, Ex-Première dame d'Égypte

Mme Coretta Scott-King, Veuve du Révérend Martin Luther King Jr

Mme Irina Shushkevich, Ex-Première dame de Bélarus

(c) 1995, Éditions Guérir le Monde, Paris

R&e